Sainte-Soline : "Les black blocs seulement sensibles aux grenades GM2L", rapporte une note de la gendarmerie
"L'emploi des grenades lacrymogènes a été efficace sur la masse, mais pas sur les black blocs seulement sensibles aux grenades GM2L [un type de grenade lacrymogène assourdissante]", détaille une note de la Sous-direction de l'Anticipation opérationnelle (SDAO) - service de renseignement de la gendarmerie - que s'est procurée France Inter, suite à la manifestation contre les bassines à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, samedi 25 mars. Cette note dresse un premier bilan de la mobilisation et revient sur les moyens dédiés au maintien de l'ordre.
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Un peu plus loin, la note affirme que "l’emploi des quads a occasionné une surprise tactique déstabilisant l’adversaire, qui a été pris de panique et a tenté d’organiser un repli en bon ordre". "Les moins expérimentés ont de fait été vite désorganisés et les leaders complètement dépassés", est-il précisé. Le document du service de renseignement met en avant un "échec" des manifestants qui, selon ses termes, se sont "repliés", "affaiblis et déroutés", vers la commune de Melle.
Interrogations des gendarmes sur la suite de la mobilisation
La note de renseignement met aussi en évidence le suivi par les gendarmes de la situation concernant les blessés : "Les 'medics' ont alors annoncé de nombreux blessés et être arrivés en limite de capacité", peut-on lire dans ce document. Le service de renseignement insiste également sur le moral des manifestants, qu'il décrit comme "psychologiquement particulièrement éprouvés" en raison, notamment, des conditions météorologiques et des "difficultés d'approvisionnement en eau", mais également du nombre de blessés.
Les gendarmes s'interrogent, par conséquent, sur la suite qui pourrait être donnée à cette mobilisation, notamment lors de ce qu'ils appellent "la saison 5", les 22 et 23 avril prochains, avec l'opposition au projet d'autoroute A69, qui vise à créer un contournement reliant Castres, dans le Tarn à la commune de Verfeil, près de Toulouse, en Haute-Garonne, tout en soulignant que "l’échec enregistré pourraient constituer le terreau d’une radicalisation encore plus importante".
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