Procès du 13-Novembre : Salah Abdeslam revendique les attentats, Mohamed Abrini reconnaît sa participation
Les onze hommes présents dans le box et les trois qui comparaissent libres ont été invités mercredi par le président de la cour d'assises spéciale de Paris à faire une "intervention", mais il ne s'agit pas d'un interrogatoire.
Ce qu'il faut savoir
Ils ont pris la parole. Au sixième jour d'audience du procès des attentats du 13-Novembre, mercredi 15 septembre, les 14 accusés présents à l'audience (six autres sont absents et jugés par défaut) se sont exprimés. "On a combattu la France, on a visé la population, des civils mais on n'a rien de personnel à leur égard", a déclaré le principal accusé, Salah Abdeslam. "Quand François Hollande a pris la décision d'attaquer [l'organisation] Etat islamique, il savait que sa décision comportait des risques". De son côté, Mohamed Abrini, l'homme au chapeau, a reconnu sa participation, tout en assurant qu'il nétait pas "le cerveau des opérations". Suivez notre direct.
Le comportement de Salah Abdeslam scruté. Depuis l'ouverture du procès, Salah Abdeslam, seul survivant des commandos terroristes de Paris et Saint-Denis, a essayé à plusieurs reprises d'intervenir (dès le premier jour d'audience, le lendemain pour dédouaner trois de ses co-accusés). Il a toujours été recadré avec fermeté par le président de la cour, Jean-Louis Periès. Son éventuelle prise de parole est donc attendue.
L'examen du déroulement des attentats. Après cette déclaration des 14 accusés présents, la cour d'assises spéciale va commencer l'examen du déroulement des attentats, avec l'audition de plusieurs enquêteurs la section anti-terroriste de la brigade criminelle de Paris.
Des photos et vidéos diffusées à l'audience. Jean-Louis Periès a prévenu les parties civiles qu'à partir de jeudi, la cour visionnerait des photos et vidéos, avec les constatations des scènes de crimes au Stade de France. Le vendredi, ce seront des photos, vidéos et "peut-être même une partie sonore" des faits la salle du Bataclan, le contenu d'un enregistrement pendant la tuerie ayant été versé à l'enquête.
L'interrogatoire des accusés prévu plus tard. Ce n'est qu'en novembre que les accusés seront soumis à un interrogatoire sur leur personnalité. Puis en janvier et en mars, cette fois sur les faits.