"Course à l'échalote contre le terrorisme" : Yannick Jadot fustige la prolongation de l'état d'urgence
Yannick Jadot, candidat écologiste à l'élection présidentielle et invité de franceinfo samedi, s'est dit opposé à la prolongation de l'état d'urgence. Pour lui, les moyens de lutte efficaces sont épuisés. La mesure doit être discutée le jour-même en Conseil des ministres.
Invité de franceinfo, samedi 10 décembre, Yannick Jadot, candidat Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à la présidentielle s'est dit opposé à la prolongation de l'état d'urgence. Le gouvernement, réuni en Conseil des ministres le même jour, doit adopter le projet de loi censé le prolonger jusqu'au 15 juillet. Le dispositif est en vigueur depuis les attentats du 13 novembre 2015.
"Je regrette qu'on ne puisse pas avoir un débat serein sur cette question dans ce pays", a expliqué Yannick Jadot. "Tous ceux qui travaillent sur l'état d'urgence disent que c'est inutile, que ça n'apporte plus les moyens de lutter efficacement contre le terrorisme", a-t-il lancé, dénonçant "une forme de course à l'échalote contre le terrorisme" en raison de la "course à la présidentielle".
Yannick Jadot contre la prolongation de #etatdurgence qui dénonce "une course à l'échalote" #8h30politique pic.twitter.com/P0jjUfpr0h
— franceinfo (@franceinfo) 10 décembre 2016
4 292 procédures administratives menées
Yannick Jadot aurait souhaité qu'après l'attentat de Nice, le président de la République mette en place "un conseil national de la lutte contre le terrorisme avec les principaux responsables des partis et des groupes politiques, avec les experts, avec les services" qui aurait permis, selon lui, "une discussion sérieuse".
Alors que depuis l'instauration de l'état d'urgence, 4 292 perquisitions administratives ont été menées. "Ce sont les premiers mois où on a obtenu de tels résultats. Depuis les procédures classiques sont adaptées. Aujourd'hui la plupart des personnes qu'on arrive à trouver le sont dans le cadre de procédures classiques" a expliqué Yannick Jadot.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.