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Attentat déjoué à Paris : comment le suspect a-t-il été surveillé ?

Soupçonné de vouloir se rendre en Syrie, Sid Ahmed Ghlam a croisé la route des forces de police à plusieurs reprises. Une fiche de surveillance "S13" avait même été établie à son sujet.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La résidence universitaire où habitait Sid Ahmed Ghlam, le suspect de l'attentat déjoué à Paris, photographiée le 22 avril 2015. (  MAXPPP)

Ce n'était pas un inconnu des forces de l'ordre. Lorsque les policiers, appelés par le Samu, arrivent dans le 13e arrondissement de Paris dimanche 19 avril, l'identité du blessé par balles les fait tiquer immédiatement. Et pour cause : le suspect de l'attentat déjoué à Paris, Sid Ahmed Ghlam, a fait l'objet d'une surveillance à plusieurs reprises.

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Des vérifications sur son environnement en 2014

Le jeune homme apparaît une première fois sur les radars des services de renseignement en 2014. Il est "signalé aux services de police comme ayant des velléités de départ en Syrie", a expliqué mercredi le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. "Des vérifications" sont effectués sur son "environnement", c'est-à-dire sur ces proches et les personnes qu'ils fréquentent. Sans résultats probants.

Une convocation à la DGSI en 2015

Sid Ahmed Ghlam se fait remarquer une deuxième fois, en 2015. "Au début de l'année 2015, nous avons eu d'autres informations selon lesquelles il aurait pu se déplacer en Turquie pour un voyage qu'il a justifié par des raisons touristiques", a expliqué le ministre de l'Intérieur, mercredi soir sur TF1.

La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) le convoque pour l'interroger. De nouvelles vérifications sont effectuées. Là encore, elles ne révèlent pas "d'éléments susceptibles de justifier l'ouverture d'une enquête judiciaire", explique Bernard Cazeneuve.

Une fiche de surveillance "S13"

Après ces premiers contacts avec les services de renseignements, une fiche de surveillance "S13" est établie à son sujet. Ce document permet de signaler d'éventuels déplacements à l'étranger. Le titulaire de la fiche n'est pas suivi mais l'information remonte à chaque fois qu'un policier le contrôle. "Une fiche S, c'est une géolocalisation artisanale et ponctuelle", explique sur Europe 1 le juge antiterroriste Gilbert Thiel sur Europe 1.

C'est probablement cette fiche qui a mis la puce à l'oreille des policiers du 13e arrondissement. Pour le ministre de l'Intérieur, la DGSI "a fait tout ce qu'elle doit faire dans ces circonstances".

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