Au procès de l'assassinat de Samuel Paty, la collégienne qui avait menti et accusé le professeur présente ses excuses : "J'ai détruit votre vie"

"Je tenais à m'excuser pour mon mensonge qui nous a tous ramenés ici", a déclaré celle qui avait raconté que le professeur avait montré des caricatures de Mahomet jugées obscènes.
Article rédigé par franceinfo
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La collégienne qui avait, à tort, soutenu que Samuel Paty avait demandé aux élèves musulmans de la classe de se signaler et de sortir de la classe avant de montrer les caricatures de Mahomet, entendue à la barre de la cour d'assises spéciale de Paris, le 26 novembre 2024. (ELISABETH DE POURQUERY-PARMENTIER / FRANCEINFO)

C'était une parole attendue lors du procès de l'assassinat de Samuel Paty. La collégienne qui avait accusé le prof d'histoire-géographie d'avoir montré des caricatures de Mahomet jugées obscènes a été entendue mardi 26 novembre devant la cour d'assises spéciale de Paris. "J'aimerais m'excuser auprès de la famille, j'ai détruit votre vie", a-t-elle déclaré. "Je sais que mes excuses sont dures à entendre mais je tenais à m'excuser sincèrement", a ajouté l'élève qui était en fait absente lors de ce cours.

"Je tenais à m'excuser auprès des professeurs pour mon comportement et mon mensonge qui nous a tous ramenés ici", a poursuivi celle qui avait 13 ans à l'époque, et qui a été condamnée, en 2023, à dix-huit mois de prison avec sursis pour dénonciation calomnieuse. "Je tenais à m'excuser auprès des personnes qui sont dans le box, car sans mon mensonge on ne serait pas ici", a également déclaré l'adolescente. Virginie Le Roy, l'une des avocates de la famille de samuel Paty, s'étonne de ses excuses qui n'avaient pas été formulées auparavant. "Qu'est-ce qui a changé ?", insiste-t-elle. "Aujourd'hui c'est la dernière fois que je prends la parole donc ça me tenait à cœur."

Le père de l'adolescente est l'un des accusés. Brahim Chnina, 52 ans, est cofondateur d'Aide-moi, une association d'aide aux personnes à mobilité réduite pour se rendre notamment en pèlerinage à La Mecque. Il est accusé d'avoir lancé, avec le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, une campagne de cyberharcèlement contre Samuel Paty.

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