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Saint-Etienne-du-Rouvray : une enquête préliminaire ouverte pour "faux" et "usage de faux" après les accusations de Mediapart contre les renseignements

Le parquet de Paris a annoncé, vendredi soir, l'ouverture d'une enquête préliminaire pour les chefs de "faux", "usage de faux" et "altération de documents de nature à faciliter la découverte d'un crime ou d'un délit ou la recherche des preuves", après les révélations de Mediapart concernant l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime).

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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L'église Saint-Etienne de Saint-Etienne-du-Rouvray en Normandie (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

Après les révélations de Médiapart concernant l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), démenties par la préfecture de police de Paris, le parquet de Paris annonce, vendredi 5 janvier, l'ouverture d'une enquête préliminaire pour les chefs de "faux", "usage de faux" et "altération de documents de nature à faciliter la découverte d'un crime ou d'un délit ou la recherche des preuves", a appris franceinfo de source judiciaire. Cette enquête a été confiée à l'Inspection générale de la police (IGPN).

Mediapart affirme que le service de renseignement de la préfecture de police de Paris avait rédigé une note, avant l'attentat, sur le terroriste et tueur du père Hamel. Mais cette note n'est pas parvenue aux services compétents. Selon Mediapart, après l'attaque, "la hiérarchie aurait alors postdaté des documents pour masquer sa responsabilité".

Un avocat avait demandé l'ouverture d'un enquête

Par ailleurs, Méhana Mouhou, l'avocat d'un couple de paroissiens présents dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray lors de l'assassinat du père Jacques Hamel avait demandé, plus tôt dans la journée de vendredi, l'ouverture d'une information judiciaire, indique France Bleu Normandie. Il espère que l'enquête permettra d'aboutir à la vérité.

"A l'intérieur du renseignement de la préfecture de police les langues vont peut-être se délier, parce qu'il y a peut-être des personnes, des commissaires, des fonctionnaires de police, qui ont mauvaise conscience et qui pensent que peut-être des choses auraient pu être évitées", affirme Méhana Mouhou au micro de France Bleu Normandie.

L'avocat se dit satisfait de la rapidité avec laquelle a réagi le parquet de Paris. "Je suis heureux que François Molins lorsque je lui ai adressé ma demande d'ouverture d'information judiciaire, dans les 6 heures a ouvert cette information et il l'a élargi d'ailleurs. C'est très bien".

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