Saint-Étienne-du-Rouvray : pas de document falsifié selon l'IGPN
Les premières conclusions de l'enquête de l'IGPN à la suite des révélations de Mediapart dans l'attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) sont enfin disponibles. Le point avec Audrey Goutard sur le plateau de France 2.
L'IGPN, la police des polices, infirme les informations données par Mediapart, mais souligne néanmoins de graves dysfonctionnements concernant l'attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). "Ce que les policiers ont constaté, c'est que ces faits se sont produits en plein été, le 22 juillet 2016, à une période où quatre chefs sur cinq des services de renseignement parisiens étaient en vacances. Et ce jour-là, un policier trouve dans une messagerie cryptée mettant en cause gravement le futur tueur, où il expliquait qu'il voulait commettre des attentats dans une église. Mais premier dysfonctionnement, ce policier transmet une note dans laquelle il ne précise pas qu'il s'agit d'une urgence, il ne précise pas non plus que des églises sont prêtes à être attaquées, et enfin, cette note n'est pas validée par ses chefs, car la plupart sont en vacances", explique la journaliste Audrey Goutard sur le plateau de France 2.
Une deuxième note
Quatre jours plus tard, le père Hamel est tué dans son église, et immédiatement, les polices des services parisiens se rendent compte qu'ils ont commis une erreur. "Ils rédigent alors une deuxième note, c'est ce que note l'IGPN", poursuit la journaliste. "Dans cette deuxième note est précisé que le terroriste souhaitait bien commettre des attentats dans les églises, mais là, il est trop tard. Et je peux vous dire que les avocats de la défense comptent bien continuer à poursuivre la préfecture de police, et ne souhaitent pas en rester là", conclut-elle.
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