Thomas Fabius interpellé après avoir forcé un barrage de police
Le fils du ministre des Affaires étrangères a été entendu lundi au commissariat du 7e arrondissement de Paris.
Thomas Fabius a passé une partie de sa journée de lundi au commissariat, révèle Le Point. Le fils de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, a été interpellé lundi 7 juillet à Paris, alors qu'il venait de forcer un barrage de police dans le 7e arrondissement.
Au volant de son Audi A5, Thomas Fabius s'engage dans la rue de Constantine. Au numéro 9, un exercice incendie est organisé au British Council, qui propose des cours d'anglais. La mission est encadrée par deux adjoints de sécurité. Quand le véhicule de Thomas Fabius arrive devant la foule, alors à l'extérieur du bâtiment, les deux policiers lui font signe de s'arrêter. Le conducteur passe outre et force le passage, sans heurter, ni blesser personne, selon une information de la journaliste de France 2 Audrey Goutard.
L'avocat conteste tout délit de fuite
La voiture poursuit son chemin, mais Thomas Fabius est intercepté par la brigade anticriminalité du 7e arrondissement. Toujours selon une information de France 2, le fils de l'ancien Premier ministre se montre très véhément envers les policiers et avance aussitôt qu'il est Thomas Fabius. "Ce n'est pas un passe-droit", lui rétorque un fonctionnaire de police cité par Le Point.
L'homme de 33 ans est invité à suivre les forces de l'ordre au commissariat. Lors de son audition, il affirme ne pas avoir vu les adjoints de sécurité. Ces derniers ne porteront pas plainte, mais un refus d'obtempérer doit être transmis au parquet de Paris, selon les informations de France 2. "Il n'y a jamais eu de délit de fuite, pas de refus d'obtempérer", conteste son avocat, Cyril Bonan, joint par francetv info. "Très surpris du traitement médiatique accordé à une simple infraction au Code de la route", il martèle que Thomas Fabius a suivi volontairement les policiers et "n'a pas été placé en garde à vue".
Thomas Fabius a déjà eu affaire à la justice. En juin 2013, une information judiciaire a été ouverte par les juges d'instruction du pôle financier pour "faux", "escroquerie" et "blanchiment", au sujet de l'acquisition d'un appartement de 280 m2 à Paris. Par ailleurs, il a été condamné en 2011 à 15 000 euros d'amende pour abus de confiance.
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