Trente tonnes de protoxyde d'azote saisies en Île-de-France, six hommes interpellés

Les enquêteurs ont interpellé les six suspects lundi, tous soupçonnés d'être des dealeurs. L'un d'entre eux est suspecté d'être le chef du réseau.
Article rédigé par Pierre de Cossette
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le protoxyde d’azote a été découvert dans plusieurs box, sous la forme de 13 000 bombonnes (image d'illustration). (JASPER JACOBS / BELGA MAG)

Six hommes, soupçonnés de participer à un trafic de protoxyde d’azote, ont été interpellés lundi 17 juin en région parisienne, a appris jeudi franceinfo de sources concordantes. Ils sont placés sous contrôle judiciaire en attendant leur comparution le 16 juillet.

Au cours des perquisitions, les enquêteurs ont notamment saisi trente tonnes de bombonnes de protoxyde – dont dix tonnes de gaz, le reste étant le conditionnement –, utilisé traditionnellement en cuisine (pour faire de la crème chantilly par exemple) mais dont l’usage est souvent détourné en "gaz hilarant", avec des risques pour la santé.

Des bombonnes, de l'argent, des voitures, un pistolet automatique

L’enquête avait été ouverte au début du mois d’avril après d’étranges allers et venues autour d’un entrepôt de stockage à Ballainvilliers (Essonne). Les enquêteurs de la brigade de répression du banditisme de Versailles ont rapidement identifié ce qui ressemblait à un réseau d’importation de palettes de protoxyde d’azote en provenance de Pologne : le produit était réparti entre divers entrepôts en petite et grande couronne, avec un chef identifié, ainsi que des chauffeurs, des vendeurs et des gérants de paille pour les sociétés écrans chargées de l’importation.

Lundi 17 juin, les enquêteurs ont interpellé six suspects et saisi dans plusieurs box trente tonnes de protoxyde d’azote sous forme de 13 000 bombonnes. Selon une source proche du dossier, plus de 120 000 euros ont également été saisis, en liquide et sur des comptes bancaires, ainsi que plusieurs voitures, des jet-skis et des quads. Selon les enquêteurs, les suspects ont acheté pour cinq millions d’euros de marchandise en 2023. Un pistolet automatique a été également saisi chez l’un des suspects.

L'homme soupçonné d’être le chef du réseau est âgé de 35 ans et ses "petites mains" ont entre 21 à 24 ans. Ils devaient être jugés jeudi en comparution immédiate au tribunal judiciaire d’Évry, notamment pour trafic de psychotrope en bande organisée, association de malfaiteurs et blanchiment en bande organisée, selon le parquet joint vendredi 21 juin par franceinfo. Un report de leur comparution a toutefois été décidé pour leur laisser le temps de préparer leur défense.

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