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Une enquête ouverte après la mort de deux enfants sous poches de nutrition

L’Agence nationale du médicament a annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête après les décès de deux bébés, alimentés par des poches de nutrition. Rien ne permet à ce stade d’incriminer ce produit.
Article rédigé par Bruno Rougier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'agence du médicament, par précaution, ouvre une enquête sanitaire après la mort de deux enfants placés sous poche de nutrition © MaxPPP)

L’enquête sanitaire lancée par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) concerne un même fabriquant de poches de nutrition. Il s’agit de l’entreprise Fasonut, une filiale du laboratoire Baxter. Selon l’agence du médicament, rien pour le moment ne permet d’identifier la cause du décès des deux enfants. Des analyses sont en cours.

Des similitudes mais pas de certitudes

Le premier décès remonte au 23 janvier dernier au CHU de Caen. Il concerne un enfant de deux ans qui était soigné à son domicile. Il était alimenté à l'aide de poches nutritives. D’après les premières constatations, l’enfant est mort d'une septicémie, 24 heures après avoir reçu cette poche. Six jours plus tard, en Alsace, un nourrisson est décédé dans un contexte similaire, quelques heures après avoir reçu lui aussi une poche de nutrition. Elle provenait d’un lot identique au premier cas et du même fabricant

Pour l'instant, les autorités refusent de faire un lien entre l'administration de ces poches et les deux décès. Même si des similitudes apparaissent, les premiers éléments disponibles ne vont pas dans ce sens. "Les investigations conduites par les autorités sanitaires ne mettent en cause ni les conditions de fabrication, ni le contenu de la poche de nutrition parentérale" indique la Direction générale de la santé dans un communiqué. Les investigations se poursuivent pour identifier les causes respectives de ces deux décès.

Une mesure préventive 

Le site de fabrication de Fasonut a été "l'objet d'une inspection approfondie pendant deux jours" a précisé une porte-parole de Baxter. Ajoutant qu'"aucune anomalie n'avait été détectée" .  Par précaution, l'Agence nationale de sécurité du médicament a demandé le retrait de tous les produits fabriqués le même jour que les poches administrées aux deux enfants. La première enquête réalisée chez le fabricant n'a pas révélé d'anomalie dans la chaine de fabrication du produit. Par ailleurs, cette enquête ne présente aucun rapport avec l'affaire des trois nourrissons morts à Chambéry en décembre 2013.

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