Chantage politique à Saint-Etienne : le maire, Gaël Perdriau, de nouveau appelé à démissionner
Déjà mis en cause lors d'un conseil municipal houleux, lundi, le maire de Saint-Etienne a "perdu la confiance" d'élus de gauche et de droite, selon ces derniers.
Gaël Perdriau est-il sur la sellette ? Le maire LR de Saint-Étienne et président de la métropole stéphanoise a affronté jeudi 29 septembre de nouveaux appels à démissionner en lien avec l'affaire de chantage politique à la vidéo intime qui secoue sa ville depuis un mois. Lundi, lors d'un conseil municipal houleux, il avait clamé son innocence : "Cette histoire vise à me détruire", avait-il dit en défendant sa légitimité au nom de "la présomption d'innocence".
>> INFO FRANCEINFO. Saint-Étienne : le maire Gaël Perdriau soupçonné de favoritisme
Jeudi l'élu stéphanois, absent, avait délégué la présidence de la séance au 1er vice-président LR Hervé Reynaud. Plusieurs élus métropolitains, de gauche et de droite ont critiqué sa décision de ne pas s'être mis complètement en retrait comme la majorité des 53 maires de la structure intercommunale en avaient, selon eux, exprimé le souhait lors d'une réunion mi septembre.
"Gaël Perdriau est minoritaire"
"Gaël Perdriau a perdu notre confiance, il est minoritaire, il a perdu son honorabilité et doit se mettre en retrait en démissionnant, quitte à revenir plus tard", a déclaré Gérard Tardy, maire DVD de Lorette. "Des années de travail ont été anéanties en un claquement de doigts. (...) La seule solution est que le président démissionne pour qu'on avance sereinement", a renchéri Éric Berlivet, le maire de Roche-la-Molière, représentant local du mouvement Horizons.
"Nous ne voulons pas un retrait d'apparat (...) mais un retrait réel."
Olivier Longeon, élu local écologistelors d'un conseil métropolitain
"Cette affaire nous concerne tous, elle nous salit toutes et tous", a fulminé Pierrick Courbon, le chef de file de l'opposition de gauche, en évoquant des "centaines d'articles nationaux et internationaux qui décrivent notre territoire comme la capitale des barbouzes".
La ville de 175 000 habitants est agitée depuis fin août par l'existence d'une vidéo intime tournée en 2015 qui a suscité une plainte pour chantage de l'ancien premier adjoint centriste Gilles Artigues, absent des débats lundi et jeudi "sur les conseils de son médecin", selon ses amis politiques. Le scandale a poussé Gaël Perdriau à limoger son directeur de cabinet tandis qu'un de ses adjoints, nommément accusé d'avoir tourné la vidéo pour neutraliser politiquement Gilles Artigues, présentait sa démission.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.