Chantage à la vidéo intime à Saint-Etienne : une attachée territoriale du conseil régional placée en en garde à vue mardi
Le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, est mis en cause dans cette affaire de chantage à la vidéo intime. Il est soupçonné d'avoir fait chanter l'ancien premier adjoint à la Ville, Gilles Artigues.
Une attachée territoriale du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes a été placée en garde à vue mardi matin dans l'affaire du chantage à la vidéo intime contre l'ancien premier adjoint du maire de Saint-Etienne, Gilles Artigues, avait appris franceinfo mardi de source proche de l'enquête. Sa garde à vue a été levée le soir-même, selon une source proche de l'enquête ce mercredi.
Marie-Laure Poyet est soupçonnée d'avoir participé de loin au chantage en fournissant la caméra qui a permis de filmer l'élu centriste. Des perquisitions ont été réalisées mardi matin, notamment dans son bureau au conseil régional. Du matériel informatique et des téléphones notamment ont été saisis afin d'être analysés, selon les informations de franceinfo.
Soupçon de chantage à la vidéo intime
Une information judiciaire pour "atteinte à la vie privée, chantage aggravé, soustraction de bien public par une personne chargée d'une fonction publique, abus de confiance et recel de ces infractions" a été ouverte par le parquet de Lyon dans cette affaire. Sept personnes ont déjà été placées en garde à vue dans ce dossier, dont le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau, son directeur de cabinet Pierre Gauttieri, sa directrice de cabinet adjointe Claire Vocanson, Gilles Rossary-Lenglet et Samy Kéfi-Jérôme.
Ces deux derniers sont soupçonnés d'avoir organisé le piège dans lequel Gilles Artigues dit être tombé. L'un des deux, Gilles Rossary-Lenglet, a affirmé à Mediapart avoir organisé un rendez-vous à Gilles Artigues avec un escort boy pour le piéger et avoir filmé la scène. Selon lui, la vidéo a permis à l'équipe municipale de Gaël Perdriau de faire pression sur l'ancien premier adjoint pour le dissuader d'une éventuelle dissidence.
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