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Ce que l'on sait de l'intoxication de seize collégiens dans le Jura

Ces élèves d'un collège de Morez participaient à un cross. Ils ont été pris de douleurs après leur passage au stand de ravitaillement.

Article rédigé par franceinfo
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La ville de Morbier (Jura), où 17 adolescents ont été victimes de malaises lors d'un cross, le 3 octobre 2019. (FRANCEINFO / GOOGLE MAPS)

Une quinzaine de collégiens de Morez (Jura) ont été victimes de malaises, jeudi 3 octobre, après avoir participé à un cross à Morbier, dans le Jura. Cinq d'entre eux ont dû être hospitalisés, dont deux en urgence absolue. Franceinfo fait le point sur cette affaire.

Des jeunes coureurs pris de convulsions

C'est vers 15h30, jeudi, à la fin d'un cross organisé par le collège Pierre Hyacinthe Cazeaux de Morez (Jura), que plusieurs élèves âgés de 13 et 14 ans ont subitement été pris de douleurs, de convulsions et de malaises. Il venaient juste de passer au stand de ravitaillement, précise le procureur de la République du tribunal de Lons-le-Saunier, Lionel Pascal, dans un communiqué publié dans la soirée. 

"Nous avions 90 collégiens de Morez qui effectuaient cet après-midi leur cross, quand, vers 15 heures, un certain nombre d'entre eux ont été pris de maux de tête et de douleurs abdominales", a expliqué Jean-François Bauvois, directeur des services du cabinet du préfet du Jura, sur France 3.

On courait et une copine est tombée, comme si elle faisait une crise.

Une collégienne

"Moi j'ai continué jusqu'au stand, j'ai mangé des brioches et bu du sirop et après j'ai eu mal au ventre, j'ai eu des crampes", se souvient une adolescente interrogée par l'AFP, vendredi 4 octobre.

Le préfet du Jura a alors décidé d'activer le centre opérationnel départemental (COD). Rapidement, les sapeurs-pompiers de huit centres du département du Jura (Morez, Morbier, Saint-Laurent, Champagnole, Les Rousses, Bois d'Amont et Lons) ont été déployés et un hélicoptère s'est rendu sur place ainsi que la gendarmerie.

Seize élèves intoxiqués

Au total, ce sont seize élèves qui ont été gravement intoxiqués. Cinq d'entre eux ont été immédiatement hospitalisés, dont deux se trouvaient en "urgence absolue". 

Vendredi matin, une seule collégienne était encore hospitalisée "dans un état stationnaire", a indiqué à l'AFP la préfecture du Jura. Le pronostic vital de cette adolescente de 14 ans qui avait été transportée par hélicoptère à l'hôpital de Besançon "n'est plus engagé", a-t-il ajouté, précisant que les autres collégiens avaient pu regagner leur domicile.

Pour la rentrée des élèves ce vendredi, "le recteur et le directeur des services académiques étaient présents auprès des collégiens, de l'équipe pédagogique et des parents avec une cellule de soutien psychologique composée de médecins, d'infirmiers et d'assistantes sociales", a précisé le directeur de cabinet du préfet.

L'origine de l'intoxication encore inconnue

Le parquet de Lons-le-Saunier a ouvert une enquête pour "blessures involontaires par manquement à une obligation de sécurité". "Les causes" de cette intoxication "ne sont pas encore déterminées" a déclaré le directeur de cabinet du préfet à France Bleu Besançon jeudi soir. "Il semble, au vu des premières investigations, que l'on puisse exclure la consommation d'eau potable" a-t-il précisé.

Les investigations ont été confiées à la Section de recherche de Besançon. "L’ensemble de ce qui a été offert au ravitaillement a été saisi", notamment les viennoiseries, a précisé le procureur, rapporte Le Progrès"Pour l'instant, aucune piste n'est privilégiée ni écartée", a-t-il également indiqué, alors qu'il qui doit tenir une conférence de presse à 12h45 au tribunal de grande instance.

"S'agit-il d'une intoxication volontaire ou accidentelle ? C'est à l'enquête de le déterminer", a-t-il souligné. "Toutes les analyses déjà réalisées dans un cadre administratif et sanitaire, comme celle de l'eau, se sont révélées négatives. Les premières analyses faites sur les jeunes filles hospitalisées n'ont rien révélé. Restent les analyses judiciaires qui seront beaucoup plus poussées", a complété le magistrat. "La difficulté est que l'on ne sait pas ce que l'on cherche et que nous devons donc faire une batterie d'analyses", a-t-il relevé.

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