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Ce que l’on sait de la fusillade dans un lycée de Grasse

Des coups de feu ont été entendus dans l'établissement, jeudi midi. Il y a huit blessés. Un jeune homme a été interpellé.

Article rédigé par franceinfo
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Des policiers déployés devant le lycée Alexis de Tocqueville de Grasse (Alpes-Maritimes), le 16 mars 2017. (VALERY HACHE / AFP)

Scènes de panique au lycée Tocqueville de Grasse (Alpes-Maritimes). Une fusillade a éclaté dans cet établissement, jeudi 16 mars à la mi-journée, blessant quatre personnes, dont le proviseur. Un jeune homme de 17 ans a été interpellé. Franceinfo résume les faits.

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Que s'est-il passé ?

La fusillade s'est produite dans les locaux du lycée Alexis de Tocqueville, en fin de matinée. Selon nos informations, un individu s'est introduit dans l'établissement et a ouvert le feu. Un témoin joint par franceinfo explique avoir "entendu plusieurs coups de feu". Ce commerçant, dont la boutique est située "en face" de l'établissement, raconte que "trois lycéennes sont venues se réfugier" dans son magasin. 

Immédiatement, un important dispositif de sécurité a été déployé dans le quartier et le Raid a été envoyé sur place. La préfecture a par ailleurs demandé aux habitants proches du lycée de rester chez eux.

Y a-t-il des blessés ?

Oui. L'assaillant a blessé quatre personnes, dont le proviseur et trois élèves touchés par des plombs, a détaillé la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, sur place. "Heureusement, leurs blessures ne sont pas très graves", a-t-elle précisé. Dix autres lycéens ont également été choqués ou blessés légèrement "dans une bousculade"

"Nous sommes passés à côté du pire", a encore déclaré la ministre en expliquant que le proviseur "s'est précipité" sur le tireur "pour le raisonner". "C'est ainsi qu'il a été blessé au bras. Il a été héroïque", a-t-elle salué.  

Que sait-on de l'assaillant ?

Selon nos informations, l'assaillant, qui a été interpellé à Grasse, est un élève du lycée, âgé de 17 ans. Il était armé d'un fusil, d'un pistolet, d'un revolver et de deux grenades. On ne sait toutefois pas si ces armes étaient toutes opérationnelles. Inconnu des services de police, le suspect aurait consulté des sites internet évoquant des tueries dans les écoles américaines avant de passer à l'acte. 

Selon Pierre-Henry Brandet, qui n'exclut aucune piste, les recherches continuent quant à une éventuelle complicité. Najat Vallaud-Belkacem a elle qualifié la fusillade d'un "acte fou d'un jeune homme fragile et fasciné par les armes". Les motivations du tireur "semblent liées (à ses mauvaises relations" avec d'autres élèves", a précisé de son côté la procureure de Grasse. 

Quel est le dispositif de sécurité mis en place ?

Une centaine de gendarmes et de policiers sont mobilisés. Tous les établissements scolaires de Grasse ont été confinés par l'académie pendant quelques heures. Sur Twitter, le recteur d'académie a indiqué que les élèves étaient "en sécurité", appelant les parents à "ne pas s'y rendre"

Au lycée Tocqueville, les élèves sont, eux, évacués. Selon le ministère de l'Education, joint par franceinfo, cette évacuation "sécurisée" touche d'ailleurs à sa fin. Le confinement des établissements a pris fin peu après 15 heures, a indiqué la municipalité à franceinfo. 

Un numéro d'urgence a été mis en place pour les proches et les familles. Il s'agit du 04 93 72 22 22, indique la Protection civile du département des Alpes-Maritimes. 

S'agit-il d'une alerte terroriste ? 

A priori non, même si la fusillade a entraîné le déclenchement de l'alerte attentat SAIP, cette application d'alerte et d'information des populations en cas de crise. Ce message a été diffusé : "Lycée Alexis de Tocqueville, alerte attentat. Intervention en cours des forces de l'ordre et de secours. Abritez-vous. Ne vous exposez pas." Mais selon Christian Estrosi, le président de la région Paca, l'enquête qui a été ouverte dans la foulée ne s'oriente "pas du tout" sur la voie du terrorisme

Quelles sont les réactions des politiques ?

Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l'Education nationale, doit se rendre sur place. Le président de la République, François Hollande, s'est lui exprimé vers 15 heures, commentant au passage l'explosion d'un courrier piégé au bureau du FMI à Paris, survenu quelques heures plus tôt : "Tout cela me conduit, comme je l'ai fait depuis le début de ce que nous avons pu appréhender comme menaces sur notre pays , à justifier l'état d'urgence", qui "durera jusqu'au 15 juillet", a estimé le chef de l'Etat.

VIDEO. La déclaration de François Hollande
VIDEO. La déclaration de François Hollande VIDEO. La déclaration de François Hollande

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