Dentiste tuée à Marseille : un "acte prémédité"

Le meurtre d'une dentiste, mardi à son cabinet de Marseille par l'un de ses patients, était un "acte prémédité". C'est ce qu'a indiqué le procureur de la République de Marseille, mercredi 20 mars, au cours d'un conférence de presse. "La dentiste n'a pas eu le temps d'enlever son masque pour entamer un dialogue", a expliqué Jacques Dallest. L'autopsie a révélé neuf impacts de balles sur son corps, notamment au visage et à la poitrine.

L'agresseur, un septuagénaire, est arrivé mardi vers 10 heures au cabinet médical avec deux armes de poing, un pistolet et un revolver, et plus d'une centaine de munitions. La praticienne et son patient avaient un litige financier. Selon les premiers éléments de l'enquête, le retraité avait eu un rendez-vous au cabinet jeudi dernier. Il avait fait part de son mécontentement concernant un devis de la dentiste, sans toutefois proférer de menaces.

"L'homme de 71 ans avait un casier judiciaire vierge. Aucune condamnation n'y figure", a dit le procureur. Selon une source proche de l'enquête, cet ancien bijoutier-forain avait pourtant déjà été condamné pour le meurtre d'un placier en 1979, dans le quartier marseillais de la Plaine. "Je pense qu'il a bénéficié d'une réhabilitation soit de plein droit, soit sur demande, qui permet d'effacer d'un casier judiciaire les condamnations une fois qu'elles sont purgées. On est en train de rechercher", a expliqué le procureur.