La pauvreté touche aussi les seniors
De nombreux retraités vivent dans la précarité. Portrait de l’une d’entre elle, Charlotte Nançon, obligée de travailler pour arrondir ses fins de mois. De l’argent pour vivre, pas pour rêver.
Elle a 70 ans, elle s’appelle Charlotte Nançon. Sous la pluie qui bat le goudron, elle sort les livres qu’elle vend. Une obligation pour cette retraitée qui touche une retraite de 580€ par mois. "Je suis pauvre, c’est vrai, confie-t-elle au micro de France 3. Je n’ai pas les moyens de mes désirs. Mais à mon âge, je n’en ai plus beaucoup des désirs".
Des loisirs inaccessibles
Comme de nombreux retraités, elle est confrontée à la précarité. Son activité lui permet de gagner 100 à 200 euros de plus. Pas de quoi se faire plaisir dans des restaurants. Ses repas, elle les prend le midi dans un restaurant qui indexe ses tarifs en fonction de la feuille d’imposition. Sans dévoiler ce qu’il y a sur la feuille, elle souffle que son menu ne lui coûte que trois euros. "Après un repas comme ça, ça permet d’économiser le soir. Un yaourt ou une pomme, c’est suffisant". Quand l’alimentaire est restreint, les loisirs sont inaccessibles. "C’est compliqué, admet-elle. Le moindre voyage coûte un mois de retraite, regrette-t-elle avant de sourire. Ce n’est pas grave, je voyage en rêve".
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