L’UMP dans les starting-blocks pour le meeting de Villepinte
Pour le premier meeting d'envergure nationale de Nicolas Sarkozy, la majorité organise minutieusement la démonstration de force. Revue de détails.
C'est le premier meeting d'envergure nationale. Il ne s’agit pas de faire de la "réunion publique avec Nicolas Sarkozy" du dimanche 11 mars 2012 un meeting réussi. Non, il s’agit de réaliser une démonstration de force voire même, de relancer une campagne qui s’enlise. Du coup rien n’est laissé au hasard. Revue de détails.
• Le lieu et l’heure
Pas question de retourner porte de Versailles et de risquer la comparaison avec le meeting grandiose qui avait marqué son investiture le 14 janvier 2007. "Un budget de 3,5 millions d’euros, 70.000 militants, un escalier bleu-blanc-rouge et une mise en scène signée Didier Froehly de la Nouvelle Star", rappelle Slate.fr. Du coup, l’UMP a choisi Villepinte, où l’espace est modulable en fonction de la foule.
L’heure à laquelle Nicolas Sarkozy s’exprime a aussi fait l’objet d’une savante détermination. 13h40. "Exactement, l'heure à laquelle il avait débuté son discours", il y a cinq ans, note Le Figaro. Mais surtout, suffisamment tôt pour avoir terminé avant le coup d’envoie du match de rugby France-Angleterre. Histoire de pouvoir apparaître en tribune et d’éviter que certains militants ne choisissent de privilégier le ballon ovale à la politique.
• Le public
"70 000 personnes", annonçait d’abord l’UMP. Qui table maintenant plutôt sur 50 000 militants présents. Et encore, le parti ne lésine pas sur les moyens pour mobiliser. Quitte à engager "des professionnels de la relance téléphonique pour contacter individuellement les militants", révèle Libération.fr. Tout le monde est contacté, même "un haut responsable du parti notoirement connu", s’amuse le quotidien.
• Les invités
Le parterre VIP aussi est soigneusement étudié. Les ralliés en tous genre bien sûr seront dans le champ des caméras : Christine Boutin, Hervé Morin, Frédéric Nihous... En revanche Jean-Louis Borloo a fait savoir qu'il ne participerait pas.
Quoi qu'il en soit, l’UMP sera là, en rang serré, du patron du parti Jean-François Copé à la porte-parole Nathalie Kosciusko-Morizet en passant par le premier Ministre François Fillon, détaille Marianne2.fr. Autres soutiens de poids : le "père spirituel" du candidat Sarkozy, Edouard Balladur et Bernadette Chirac. L'épouse de l'ancien président de la République prendra la parole au cours de ce meeting, selon les informations du Figaro.fr.
Côté people, on attend Gérard Depardieu, Christian Clavier, Didier Barbelivien, Enrico Macias. En revanche, Johnny Hallyday sera absent même s'il souhaite que Nicolas Sarkozy "soit réélu", rapporte Le Parisien.
• Faire monter la pression
"Je me battrai de toutes mes forces pour avoir votre confiance, pour vous protéger, pour vous conduire, pour construire la France forte. Mais si tel n’est pas votre choix, je m’inclinerai. Et j’aurai fait une très belle vie politique." Sincère, ou activant la stratégie de la dernière chance, Nicolas Sarkozy a surpris jeudi 8 mars 2012 en annonçant son retrait de la vie politique en cas de défaite.
Le suspense aussi est maintenu grâce à la dimension "programmatique" du discours puisque Nicolas Sarkozy devrait profiter de ce meeting pour dévoiler son projet sans que rien n’ai fuité pour l’instant. "Ce meeting marquera une étape" promet, martèle et espère l’entourage du candidat.
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