Lyon. Avant l'arrivée de Valls, 80 Roms délogés du centre
La préfecture du Rhône a récusé tout lien avec la visite du ministre de l'Intérieur vendredi.
ROMS - La préfecture du Rhône récuse tout lien avec la visite de Manuel Valls vendredi à Lyon. Environ 80 Roms ont été délogés, jeudi 13 septembre, du centre ville. Une partie doit prendre place à bord d'un vol de 240 Roms ayant accepté un retour vers la Roumanie, selon le préfet du Rhône.
En milieu de matinée, des familles pliaient encore leurs tentes et amassaient leurs affaires sur des poussettes. D'après Médecins du Monde, ils vivaient dans 14 tentes, étaient de nationalités roumaine, albanaise, macédonienne et kosovare et la moitié étaient des enfants.
"Cela se passe dans le calme"
Sur place, le préfet a insisté sur le fait que ce camp installé depuis deux mois place Carnot, devant la gare de Perrache, a été évacué à l'occasion du vol retour programmé et non pour la venue du ministre de l'Intérieur. "Cela se passe dans le calme. Une vingtaine décollent pour la Roumanie, tous les demandeurs d'asile sont relogés et nous recherchons une solution pour une dizaine d'adultes aux statuts divers", a détaillé le préfet, Jean-François Carenco. Une famille avec quatre enfants dont un de quatre jours a été relogée, bien que les parents ne soient pas des demandeurs d'asile.
Quelque 3 000 Roms expulsés sous Hollande
Le vol affrété par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) au départ de l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry devait prendre en charge ces Roms en situation irrégulière ou sans ressources, venant de l'agglomération lyonnaise et de plusieurs départements de la région. Les Roms seraient environ un millier dans l'agglomération lyonnaise, d'après Médecins du Monde.
Bucarest et Paris se sont engagés mercredi à œuvrer ensemble plus étroitement pour l'insertion dans leur pays d'origine des milliers de Roms roumains qui vivent en France. Depuis l'élection de François Hollande, 3 000 Roms, dont un millier dans l'agglomération lyonnaise, ont été expulsés en France de campements de fortune ou de squats qu'ils occupaient.
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