Nouvelle-Calédonie : les électeurs choisiront-ils l'indépendance ?
En Nouvelle-Calédonie, la question de l'indépendance reste omniprésente à l'approche d'un référendum décisif. Mais les affrontements violents des années 80 ont laissé place à la discussion et au respect des points de vue.
Les mentalités ont évolué en Nouvelle-Calédonie, depuis les affrontements des années 80. Dans une commune rurale, Jean-Michel Delathière cultive des ignames depuis plusieurs années. Comme les Kanaks, cet agriculteur caldoche de la 5e génération se sent appartenir à son île. Il attend le référendum sur l'indépendance avec sérénité. Son vote ira vers la France même s'il avoue se sentir calédonien. Comme beaucoup, il se souvient encore des affrontements des années 80, des barrages, des jets de cailloux et des militants armés. "Aujourd'hui, on arrive à discuter, à parler ouvertement dans le respect", explique-t-il. Il se rend chez Victorin Doouka, partisan de l'indépendance, qui jetait des cailloux sur les gendarmes à l'époque des barrages. Peu importe le référendum, ils se considèrent comme des frères.
L'avenir se fera avec toutes les communautés
À l'université de la Nouvelle-Calédonie, Samuel Gorohouna est l'un des rares enseignants kanaks. Depuis des années, il travaille sur les discours économiques des leaders indépendantistes. Pour lui, l'indépendance est viable et inévitable. Comme beaucoup de Calédoniens, tous s'accordent sur l'essentiel : quel que soit le résultat du référendum, l'avenir se fera avec toutes les communautés.
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