: Vidéo Des réfugiés d'Izieu qui ont échappé à la rafle de 1944 témoignent
Ils avaient tous une dizaine d'années à l'époque. Ils n'étaient plus à Izieu lors de la rafle de la Gestapo, le 6 avril 1944. Ils se sont confiés à France 2.
François Hollande a commémoré, lundi 6 avril, le 71e anniversaire de la rafle des 44 enfants juifs d'Izieu (Ain), dénonçant les "poisons mortels" que constitueraient pour la France "le repli" et" l'isolement", dans une allusion à peine voilée au programme du Front national. Le 6 avril 1944, 44 enfants âgés de 4 à 17 ans furent raflés avec leurs sept éducateurs sur ordre du chef de la Gestapo de Lyon, Klaus Barbie. Ils ont été déportés et exterminés dans les camps d'Auschwitz-Birkenau (Pologne) et de Reval (Estonie).
"Nous étions pourchassés"
Des rescapés de l'époque, qui avaient tous une dizaine années lorsqu'ils ont quitté Izieu avant la rafle, sont présents sur les lieux lundi. Ils se sont confiés et se sont remémorés "leurs copains de jeu", face aux caméras de France 2. "On venait déjà de zones où il y avait des rafles, on était pourchassés, raconte avec émotion un homme dont les parents ont été déportés, on sentait le danger." Un autre homme parle de la "séparation brutale" avec sa mère, "un traumatisme" dit-il, ajoutant "qu'il devait son salut aux personnes ici". Il condamne "l'antisémitisme viscéral" et "l'antisémitisme qui résulte des problèmes palestiniens qui prend des dimensions beaucoup plus inquiétantes".
Entre mai 1943 et avril 1944, la colonie d'Izieu, fondée par Sabine Zlatin, résistante juive d'origine polonaise, a accueilli au total une centaine d'enfants orphelins.
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