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Parrainages : les losers de la présidentielle 2012

Dominique de Villepin, Corinne Lepage, Patrick Lozès, Carl Lang mais aussi Dédé l'abeillaud… Ces candidats n'ont pas réussi à réunir les 500 parrainages pour être présents au premier tour de la présidentielle.

Article rédigé par franceinfo
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David Derrien, dit Dédé l'abeillaud, candidat de la cause apicole, pose à Brest (Finistère), le 24 janvier 2012. (FRED TANNEAU / AFP)

Ils ne seront pas élus président de la République en mai. Faute d'avoir recueilli les 500 parrainages d'élus nécessaires, ces candidats à l'élection présidentielle seront exclus de la dernière ligne droite de la présidentielle jusqu'au 22 avril, jour du premier tour. Ils avaient jusqu'au vendredi 16 mars, 18 heures, pour déposer au Conseil constitutionnel leurs 500 signatures. La liste définitive des candidats sera diffusée lundi, après d'ultimes vérifications ce week-end.

Parmi ceux qui peuvent déjà entrer dans la course : François Hollande (PS), François Bayrou (MoDem), Nicolas Sarkozy (UMP), Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), Eva Joly (EELV), Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), Jacques Cheminade (Solidarité et Progrès), Marine Le Pen (Front national), Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste) et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République). FTVi vous présente ceux qui ont échoué lors de cette première étape.

• Les stars déchues 

Ancien Premier ministre pourtant télégénique, Dominique de Villepin a échoué à réunir les 500 parrainages. "Sauf miracle républicain (…), je serai empêché de participer à l'élection présidentielle", a expliqué le fondateur du parti République solidaire jeudi soir sur France 2. Bien présent dans les médias, Dominique de Villepin a mené une drôle de campagne depuis l'annonce de sa candidature le 11 décembre 2011. Il n'a pas franchement multiplié les déplacements de terrain. Et il n'a organisé aucun meeting. Piliers de sa stratégie, ses comités locaux se sont sentis laissés à l’abandon, voire "bernés". 

Corinne Lepage, ancienne ministre de l'Environnement du gouvernement Juppé, ne devrait pas pouvoir réunir les 500 signatures. La candidate écologiste de Cap 21 a reconnu qu'il lui manquait 40 parrainages à 24 heures de la clôture. Corinne Lepage aura tout tenté, multiplié les interventions en appelant les élus à la parrainer. Elle aura même diffusé en public son numéro de portable. Ou plutôt celui de son chef de cabinet et attaché de presse au Parlement européen, François Damerval. Résultat, des "je t'aime", des propositions salaces envoyées par SMS… et une dizaine de maires à recontacter, raconte François Damerval au Point.

• Ceux que vous connaissez un peu (voire pas du tout)

L'ancien président du Conseil représentatif des associations noires (Cran), Patrick Lozès, se présentait comme le candidat de la diversité. Avec un slogan un brin provocateur : "En 2012, ne votez pas blanc." Vendredi, il a annoncé qu'il se retirait de l'élection présidentielle faute d'avoir recueilli les 500 parrainages requis. 

Carl Lang, représentant l'Union de la droite nationale (UDN), qui fédère plusieurs mouvements d'extrême droite, a jeté l'éponge vendredi matin. "Sans financement public, sans l'argent des banques et dans un silence médiatique absolu et délibéré, la candidature d'Union de la droite nationale que j'ai portée a recueilli 447 parrainages de maires et d'élus, ce qui, dans un tel contexte est un véritable exploit", explique cet ancien responsable du Front national.

Selon Le Figaro, Jean-Marc Governatori, le candidat de l'Alliance écologiste indépendante, revendique 428 parrainages. En grève de la faim pour mobiliser les maires depuis le 28 février, il se dit "déçu de la passivité des élus". Interrogé par France Soir, le chef d'entreprise a estimé que ses chances d'atteindre les 500 signatures d'ici à vendredi étaient d'"une sur quatre". Assez "improbable", convenait-il. Mardi, Jean-Marc Governatori affiche 428 parrainages, mais a dû être hospitalisé. Ayant perdu neuf kilos en quinze jours, le candidat a fait un malaise. 

Le suspense demeure pour Nicolas Miguet, autoproclamé "candidat des contribuables". En 2002, il avait réuni 270 parrainages. En 2007, 453. Vendredi, le candidat du Rassemblement des contribuables français (RCF) a annoncé avoir déposé moins de 500 signatures au Conseil constitutionnel. Mais il compte sur des parrainages d'élus directement envoyés chez les Sages, rapporte le JDD.fr. Verdict du Conseil constitutionnel lundi en fin d'après-midi. 

Gilles Bourdouleix, député-maire de Cholet (Maine-et-Loire) et président du Centre national des indépendants et paysans (CNIP), n'a obtenu que 205 promesses de parrainages, a indiqué vendredi son entourage. Gilles Bourdouleix s’était déjà présenté à l’élection présidentielle de 2007 avant de se rallier à l’UMP, faute d’avoir réuni les 500 signatures.

• Les farfelus 

Combien de parrainages pour la sulfureuse Cindy Lee, la candidate du Parti de l'amour et de la liberté ? Nous ne le savons pas. Mais Cindy Lee se retrouve au cœur d'une polémique : l'homme d'affaires et activiste Rachid Nekkaz est soupçonné d'avoir tenté d'acheter au moins un parrainage de maire. Selon une association qui le soutient, Rachid Nekkaz a "invité le maire d'une commune du Pas-de-Calais à parrainer Cindy Lee" en déposant directement le parrainage devant le Conseil constitutionnel. Il a été mis en examen pour "corruption active" et écroué jusqu'à mardi prochain. 

David Derrien, alias Dédé l'abeillaud, a annoncé mercredi son retrait de la course à l'Elysée, faute d'avoir pu réunir les 500 parrainages nécessaires. Le Finistérien apparaissait fréquemment durant la campagne déguisé et grimé en abeille. "En défendant la diversité biologique, et notamment les abeilles, nous défendons l'espèce humaine", expliquait cet agent de service dans un établissement d'accueil d'enfants en difficulté à Plougastel-Daoulas (Finistère), faucheur volontaire âgé de 41 ans.

 

"Fils d’une naine et d’un soldat américain", annonce fièrement le tract de Patrick Bourson. Cet ancien membre du Front national avait pour ambition de "redresser la France". Il revendique 508 parrainages, mais il a jeté l'éponge jeudi… "J'y vais pas. Si c'est pour récolter un demi-point ou un point, ce n'est pas la peine de faire payer au contribuable 6 millions d'euros", a-t-il expliqué à L'UnionParmi les mesures qu"il promettait : l’augmentation de 11% des salaires de moins de 3 000 euros, la suppression du Sénat et le rétablissement des frontières, la création d’un ministère de la Fraternité ou encore la réouverture des maisons closes.

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