Traité de libre-échange UE-Canada : Nicolas Hulot craint "que cet accord ne soit pas climato-compatible"
Les opposants à cet accord de libre-échange se mobilisent samedi, dans une trentaine de villes en France.
Ils contestaient déjà le Tafta. Les opposants au traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada (Ceta) manifestent, samedi 15 octobre, dans une trentaine de villes en France. Nicolas Hulot, ex-envoyé spécial de François Hollande pour la COP21, a expliqué à franceinfo qu'il craignait "que cet accord ne soit pas climato-compatible". En outre, "le Ceta, est fait dans une grande opacité, dénonce-t-il. Si l'on veut tenir nos objectifs, il faut y mettre fin."
"Seulement 13 pages sur le développement durable"
"Ce traité a été élaboré avant l'accord de Paris. Il comporte 1 500 pages, et seulement 13 pages sur le développement durable, qui ne sont pas contraignantes", poursuit-il. Selon lui, "l'harmonisation d'un certain nombre de normes va se faire vers le bas. Cela va ouvrir la possibilité d'importer massivement un certain nombre de produits qui, chez nous, n'ont pas le droit d'être dans le circuit de consommation."
Concernant le moratoire imposé par l'Union européenne sur les OGM, Nicolas Hulot estime que le Ceta "va ouvrir des contentieux à travers des tribunaux d'arbitrage privé", en prenant l'exemple du traité commercial qui existe déjà entre les Etats-Unis et le Canada. "Il y a deux ans, le président Obama a renoncé à la construction d'un oléoduc qui devait importer des sables bitumineux du Canada. A cause de ce traité, l'entreprise TransCanada (qui devait construire l'oléoduc) réclame 15 milliards de dollars à l'administration américaine."
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