Crise climatique : l'humanité a "ouvert les portes de l'enfer", alerte le secrétaire général de l'ONU
Le secrétaire général de l'ONU a averti, mercredi 20 septembre, que l'addiction de l'humanité aux énergies fossiles avait "ouvert les portes de l'enfer", en lançant un sommet à New York sur la lutte contre le réchauffement climatique. Evoquant les "chaleurs terribles" et les "incendies historiques" de cette année, alimentés par les émissions de gaz à effet de serre dues aux activités humaines, Antonio Guterres a cependant souligné qu'il n'était pas trop tard "pour limiter la hausse des températures mondiales à 1,5°C".
"L'avenir n'est pas écrit : c'est à vous, les dirigeants, de l'écrire", a-t-il prévenu. "Nous pouvons toujours construire un monde avec de l'air pur, des emplois verts, et une énergie propre et abordable pour tous", a-t-il ajouté. Malgré la multiplication et l'intensification des événements météorologiques extrêmes, les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement continuent à augmenter et le secteur des énergies fossiles engrange des bénéfices records.
Antonio Guterres a donc convoqué ce sommet du "bon sens" où les dirigeants invités doivent annoncer des actions spécifiques pour atteindre leurs engagements pris dans le cadre de l'accord de Paris de 2015. Mais le ticket d'entrée est élevé. Le secrétaire général a été très clair : seuls les plus ambitieux, notamment en matière d'objectifs de neutralité carbone, ont le droit de s'y exprimer.
Les Etats-Unis et la Chine grands absents
"Il n'y aura aucune place pour les reculades, le greenwashing, l'esquive des responsabilités ou un réemballage d'annonces des années précédentes", avait-il mis en garde en annonçant cette réunion fin décembre 2022. Après avoir reçu plus d'une centaine de réponses de pays justifiant de leur action, l'ONU a finalement publié mardi soir la liste des heureux élus. Et elle comporte quelques absents de marque, en particulier les deux plus gros émetteurs de gaz à effet de serre : les Etats-Unis et la Chine.
Le Royaume-Uni n'est pas non plus prévu au programme. Son Premier ministre, Rishi Sunak, a suggéré mardi qu'il pourrait revenir sur l'objectif d'atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050. L'Union européenne est, elle, en revanche invitée à exposer ses politiques climatiques, tout comme le Brésil, le Canada, ou l'Afrique du Sud. Ainsi que la France, dont le président Emmanuel Macron n'est pourtant pas à New York.
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