Emmanuel Macron devant la Convention citoyenne sur le climat : "On est vigilant", ce n'est "pas exactement le contrat de départ"
Cyril Dion, réalisateur, militant écologiste, garant de la Convention citoyenne pour le climat, se dit "vigilant" par rapport aux propos d'Emmanuel Macron devant la Convention sur le climat, samedi sur franceinfo.
Le président de la République a dialogué vendredi avec les citoyens de la Convention citoyenne pour le climat, qui doivent proposer des mesures de lutte contre le réchauffement climatique, et "a laissé entendre (…) qu'il pourrait reprendre un certain nombre" de propositions, mais "pas d'autres", d'après Cyril Dion. "Ce qui n'est pas exactement le contrat de départ", fait remarquer sur franceinfo samedi le réalisateur et également garant de cette Convention. Ces propositions doivent être reprises et proposées au Parlement "sans filtre", a expliqué le président devant les citoyens. Mais "sur le 'sans filtre' il a été dans deux directions différentes je trouve", s'inquiète le garant de la Convention.
"Il a réaffirmé que ces décisions seraient appliquées sans filtre, et en même temps, il a laissé entendre qu'il choisirait, qu'il reviendrait devant les citoyens et qu'il leur expliquerait pourquoi il a décidé de prendre un certain nombre de leurs proposition et pas d'autres. Ce qui n'est pas exactement le contrat de départ. (…) On est vigilants."
Le référendum, "la chose la plus importante"
"Il y a un groupe de juristes qui accompagne les citoyens de la Convention pour les aider à formuler leur proposition soit sous forme de loi, soit sous forme de règlement (…) pour que ça puisse justement être sans filtre, sinon ça va repasser par un certain nombre d'officines qui vont réécrire les propositions des citoyens, ce qu'on ne souhaite pas", explique Cyril Dion. Cyril Dion s'est dit cependant "rassuré" par le fait qu'Emmanuel Macron ait ouvert la porte à un référendum. C'était "pour nous la chose la plus importante", note le garant. Cette Convention a "du sens si ça se solde par un référendum. Sinon on est toujours dans la même configuration de démocratie participative où on demande leur avis aux gens mais après on fait ce qu'on veut."
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