Mort de Jacques Chirac : des essais nucléaires à la conscience écologique
Durant ses deux mandats présidentiels, Jacques Chirac a su percevoir le basculement nécessaire vers une prise de conscience écologique. Tant par ses convictions personnelles que par calcul politique.
On doit à Jacques Chirac une phrase célèbre : "Notre maison brûle". Un appel à l'éveil des consciences en 2002 concernant le réchauffement climatique. Mais a-t-il vraiment été un président "vert", lui qui n'était pas un écologiste. D'autant que l'une de ses premières mesures en 1995 a été la reprise des essais nucléaires dans le Pacifique. Il pensait que les considérations écologiques étaient "un truc de soixante-huitards". Mais en homme politique avisé, il savait percevoir les moments de bascule.
"Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas"
C'est ainsi que le 2 septembre 2002 à Johannesburg (Afrique du Sud), lors du Sommet de la Terre, il a tiré un signal d'alarme devant une centaine de chefs d'État. "Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs. Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas", avait-il averti. Au fond de la salle, Nicolas Hulot qui était son conseiller environnement, a perçu la portée politique de cette intervention. Le début "d'une prise de conscience internationale". En 2005, il inscrit la Charte de l'environnement dans la Constitution, et instaure le principe de "pollueur-payeur".
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