• Direct Cyclone Chido à Mayotte : 100 soignants de la réserve sanitaire vont être envoyés "très rapidement" dans l'archipel

Une course contre la montre est engagée à Mayotte. Des secours supplémentaires sont attendus dans l'archipel, lundi 16 décembre, pour venir en aide aux sinistrés de ce territoire de l'océan Indien, dévasté par un cyclone meurtrier, samedi. Cent médecins, infirmiers et aides-soignants de la réserve sanitaire "partiront très rapidement" pour renforcer les équipes médicales dans l'archipel, où l'hôpital est "très endommagé" et les centres médicaux "inopérants", a annoncé la ministre démissionnaire de la Santé, Geneviève Darrieussecq, sur le plateau des "4V" sur France 2. Des évacuations sanitaires vers La Réunion "se poursuivent", a-t-elle ajouté. Suivez notre direct.

De l'aide en provenance de La Réunion. Un pont aérien et maritime a été organisé depuis l'île de La Réunion, territoire français distant de 1 400 km à vol d'oiseau, pour envoyer du matériel et du personnel médical et de secours. "Ce matin, on a une accélération des moyens, avec des renforts qui sont arrivés dans la nuit", a déclaré le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers, Jean-Paul Bosland, lundi, sur franceinfo, évoquant l'arrivée ce matin de "180 personnels supplémentaires".

"La faim commence à monter." De nombreux sinistrés ont rejoint dimanche les centres d'hébergement ouverts avant le passage du cyclone, a rapporté la sénatrice de Mayotte Salama Ramia. "Mais il n'y a malheureusement pas d'eau, pas d'électricité", déplore-t-elle. "Il est urgent que les aides arrivent, surtout quand vous voyez des enfants, des bébés, à qui on n'a rien de concret à proposer", a-t-elle déclaré sur BFMTV, d'autant que tous les arbres à fruits, comme les manguiers, ont été déracinés.

Bruno Retailleau attendu dans la matinée. Les ministres démissionnaires de l'Intérieur et des Outre-mer, Bruno Retailleau et François-Noël Buffet, doivent arriver en fin de matinée dans le département le plus pauvre de France, où les autorités redoutent au moins "plusieurs centaines" de morts. Emmanuel Macron, lui, présidera une réunion consacrée à la situation sur place à 18 heures au centre interministériel de crise du ministère de l’Intérieur. 

Un bilan humain "très difficile" à établir. Les secouristes s'attendent à trouver de nombreuses victimes dans les décombres des bidonvilles très peuplés, notamment dans les hauteurs de Mamoudzou, a dit le maire de la ville, Ambdilwahedou Soumaila. Des équipes "ont commencé à œuvrer pour libérer les accès dans les zones reculées", où "nous espérons encore trouver des survivants", a ajouté l'édile.