Avalanche en Haute-Savoie : "Il semblerait que ce soit une plaque qui se soit dérobée sous le passage des skieurs", explique le directeur de l'Anena
Stéphane Bornet, directeur de l’Anena (l'Association nationale études neige et avalanches) se dit surpris lundi 10 avril sur franceinfo par "l'ampleur de cette avalanche", en référence à celle survenue dimanche 9 avril sur le glacier d'Armancette en Haute-Savoie qui a fait six morts d'après le bilan définitif. Plus précisément, ce qui surprend le directeur, c'est "l'étendue à la fois sur la zone de départ et sur la longueur de l'écoulement de cette avalanche qui est très marquée et hors norme". Il juge cette avalanche "vraiment exceptionnelle" et ajoute : "Des avalanches de cette ampleur-là on en connaît fort heureusement que très peu chaque hiver."
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Concernant les conditions dans lesquelles l'avalanche s'est déclenchée, Stéphane Bornet explique que "dimanche, le bulletin de risque des avalanches estimait le danger à un risque 2 sur une échelle de 5 niveaux. C'est donc un risque relativement limité". Pour autant, précise-t-il, "quand on parle de risque limité, on parle quand même de risque. La montagne, c'est un terrain de jeu fantastique mais qui peut présenter des pièges".
Une zone "très fréquentée"
À propos de l'origine de l'avalanche, il rappelle qu'une enquête est en cours et qu'un "spécialiste va être dépêché sur zone pour identifier les causes de cet accident". À l'heure actuelle, "il semblerait que ce soit une plaque qui se soit dérobée sous le passage des skieurs". Pour autant, pas de conclusions à ce stade : "On ne sait pas encore ce qui a pu se passer" mais une précision toutefois : "À priori, cette avalanche n'est pas liée au réchauffement climatique. (...) On sait que la zone, qui n'est pas réputée pour être très accidentogène, était très fréquentée. Le week-end de Pâques est plutôt classé week-end de fin de saison et donc beaucoup de skieurs de randonnée en profitent pour faire leurs dernières sorties de l'hiver avant de se plonger dans des activités estivales". Pour le directeur c'est aussi "ce qui explique le nombre de victimes".
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