Inondations en Haute-Marne : les huit personnes hospitalisées "ont pu rentrer chez elles", annonce le conseil départemental
Les huit personnes hospitalisées après les orages suivis d'inondations en Haute-Marne "ont pu rentrer chez elles", annonce Pierre Schaegis, le directeur de cabinet du président du conseil départemental de la Haute-Marne, dimanche 21 juillet sur franceinfo. "Pour elles, les choses sont réglées du point de vue de la santé", ajoute-t-il.
"Huit personnes sont en observation" à l'hôpital, avait précisé dans la matinée sur franceinfo Régine Pam, la préfète du département. "Ce ne sont pas des blessés graves" mais "des personnes en hypothermie ou avec quelques blessures".
"Pour certaines d'entre elles, ce sont des personnes qui étaient dans leur domicile, qui ont été piégées par les eaux et qui ont été évacuées par les pompiers", ajoute-t-elle. "Pendant la nuit", au moment le plus critique, "une centaine" d'entre eux ont été mobilisés, et "à peu près 80 interventions ont été mises en œuvre". "Une quinzaine de gendarmes ont été engagés pour surveiller et donc assurer des patrouilles dans les locaux", complète-t-elle.
Les services du conseil départemental, eux, sont à pied d'œuvre pour "dégager et nettoyer" les routes. "Dans la nuit, nous étions à un peu moins d'une dizaine d'axes coupés", précise-t-elle. Ces intempéries ont aussi causé des coupures d'électricité.
"Une vingtaine" d'habitations doivent encore être raccordées. "Au plus fort du phénomène, nous avons eu environ 260 foyers privés d'électricité, pendant très peu de temps" car "rapidement, les services d'Enedis ont rétabli le courant", explique la préfète. "Après avoir géré l'urgence, la reconstruction commencera dès demain (lundi)", ajoute Pierre Schaegis.
Des dégâts matériels "assez spectaculaires"
"Le secteur le plus touché" regroupe entre autres les communes de Bologne, Annéville-la-Prairie et Meures, au nord de Chaumont, le chef-lieu du département. Régine Pam décrit "des dégâts matériels assez spectaculaires, notamment pour les équipements publics mais aussi chez les particuliers" avec "des portes de grange qui sont éventrées et des locaux en rez-de-chaussée voire en sous-sol complètement inondés".
La représentante de l'État témoigne depuis Annéville-la-Prairie. "La route est arrachée. Quand je dis arrachée, c'est 30, 40 cm de profondeur" a déclaré plus tôt dans la matinée le maire de la commune, Thierry Collot, joint par l'Agence Radio France.
"Les plaques de macadam sont trimbalées partout. À l'heure actuelle, le souci qu'on a, c'est de remettre en état les égouts. Il y a eu trop d'eau, des cailloux. À première vue, c'est bouché."
Thierry Collot, maire d'Annéville-la-Prairieà franceinfo
"Pour l'instant, la pluie n'est pas encore de retour mais comme de nouveaux épisodes sont annoncés pendant la journée, tout l'enjeu est de nettoyer le plus possible les évacuations et éliminer tous les déchets qui pourraient entraîner de nouveaux dégâts spectaculaires", abonde Régine Pam. La Haute-Marne est en vigilance jaune aux orages dimanche.
"Il y a quinze jours, nous avions [déjà] vécu un événement climatique particulièrement violent, qui heureusement n'a pas fait de victimes graves, mais qui a entraîné beaucoup de dégâts dans une quarantaine de communes dans l'est du département. La répétition de ces phénomènes a un impact assez lourd sur ces populations, qui ont le sentiment d'être complètement démunies par rapport à la force des eaux", souligne la préfète.
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