Forêts, déserts, faune, flore... Une étude prédit les bouleversements "majeurs" qui menacent les écosystèmes
Dans les 100 à 150 prochaines années, ces changements vont probablement s'étendre aux savanes et aux déserts, bouleversant les écosystèmes et menaçant la faune et la flore, en particulier en Europe et aux Etats-Unis.
Forêts, déserts, paysages et même le cycle de l'eau risquent de subir une "transformation majeure" au cours du prochain siècle à cause du réchauffement climatique, préviennent des scientifiques qui publient leurs travaux dans la revue Science, vendredi 31 août.
"Nous parlons de la même ampleur de changement, sur 10 à 20 000 ans, qui va être compactée sur un siècle ou deux", souligne Stephen Jackson, directeur du Southwest Climate Adaptation Center de l'Institut américain de géologie. "Les écosystèmes vont devoir se hâter pour s'adapter."
L'étude s'appuie sur des fossiles et des relevés de température remontant à 21 000 ans, à la fin de la dernière période glaciaire, lorsque la température planétaire a augmenté de 4 à 7 degrés. Les experts ont souligné que leurs prévisions étaient prudentes, car ce réchauffement lointain a été causé par des variations naturelles et sur une période beaucoup plus longue.
L'Europe et les Etats-Unis particulièrement menacés
Certains changements se manifestent déjà dans le sud-ouest des Etats-Unis, où des incendies sans précédent détruisent des dizaines de milliers d'hectares de forêts. Mais dans les 100 à 150 prochaines années, ces changements vont probablement s'étendre aux savanes et aux déserts, bouleversant les écosystèmes et menaçant la faune et la flore – en particulier en Europe et aux Etats-Unis.
>>Pourquoi y a-t-il autant d'incendies en Californie ?
"Si nous laissons le changement climatique hors de contrôle, l'apparence de la végétation de cette planète va être totalement différente de ce qu'elle est aujourd'hui et cela représente un risque énorme pour la diversité de la planète", relève Jonathan Overpeck, doyen de la School for Environment and Sustainability, à l'université du Michigan (Etats-Unis).
Selon les scientifiques, si les émissions de gaz à effet de serre sont plafonnées aux objectifs fixés par l'Accord de Paris de 2015, "la probabilité d'une modification à grande échelle de la végétation est inférieure à 45%". Mais si les engagements pris ne sont pas respectés, cette probabilité est "supérieure à 60%". Or, un tem bouleversement n'affectera pas seulement les forêts, mais aussi l'eau potable et le cycle même de l'eau.
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