Sécheresse : dans les Vosges, la récolte de l'arnica annulée pour la deuxième année consécutive

L'arnica est un peu l'or des Vosges. Il s'agit d'une plante médicinale aux multiples vertus de tout temps présente sur le massif. Mais cette année à Oderen (Haut-Rhin), sur le plateau du Markstein, à plus de 1 000 mètres d'altitude, il n'y a pas ou peu d'arnica. Habituellement, les pâtures ressemblent durant cette saison à un tapis de fleurs jaunes éclatantes. Pendant quelques jours, entre juin et juillet, les cueilleurs viennent alors prélever cette arnica sauvage. 90% de la production française provient du Markstein.

Préserver la ressource

Mais cette année, pour la deuxième fois consécutive, la récolte est annulée. Il n'y a pas assez de fleurs, et il faut préserver la ressource. Il y a trop de chaleur et pas assez de pluie pour l'arnica, et depuis quelques années, des baisses de rendement ont déjà été constatées. Impossible donc, cette année encore, de fournir les laboratoires pharmaceutiques, grands consommateurs d'arnica, utilisée pour ses propriétés antalgiques, anti-inflammatoires ou cicatrisantes. Ils se tournent donc vers d'autres massifs, vers l'étranger dans des pays comme la Roumanie, ou encore vers l'arnica de culture. Une culture à laquelle les paysans, herboristes et pépiniéristes vosgiens s'essaient désormais également.