Sécheresse : Il y a eu "4 000 contrôles" pour faire respecter les restrictions d'eau et cela "ne va pas s'arrêter", indique l'Office français de la biodiversité
Tous les départements de l'Hexagone sont désormais concernés par la sécheresse et les appels à l'économie d'eau.
"Les contrôles ne vont pas s'arrêter puisque les prévisions météo maintiennent une tension sur la ressource en eau", explique Loïc Obled, directeur général délégué "Police, connaissance, expertise" à l’Office français de la biodiversité, ce mardi sur franceinfo. Plus aucun département de l'Hexagone n'est épargné par la sécheresse alors que la prefecture d'Ile-de-France va placer, mardi 2 août, Paris et la petite couronne sous "vigilance".
Les particuliers, entreprises et collectivités sont donc invités à limiter leur consommation d'eau. Loïc Obled précise que des milliers de contrôles du respect des mesures de restrictions d'eau ont été effectués depuis le mois de mai. "Nous avons déjà mis des amendes depuis le début de l'été. Il y a eu à peu près 4 000 contrôles et à-peu-près 400 procédures", en cours.
franceinfo : Combien de contrôles faites-vous en ce moment avec vos équipes et est-ce que ce nombre augmente avec la sécheresse de ces dernières semaines ?
Loïc Obled : Il y a effectivement beaucoup de contrôles en ce moment et on en fait de plus en plus. On a fait à peu près 500 contrôles au mois de mai, 2 000 contrôles la semaine dernière et on a dédié la semaine qui vient de passer à une grande opération nationale de pédagogie et de contrôle. On a doublé ce chiffre puisqu'on arrive aujourd'hui à 4 000 contrôles sur l'ensemble du territoire national.
C'est l'ensemble du territoire national qui est concerné par les arrêtés sécheresse ou quasiment l'ensemble du territoire national. C'est une première. Les contrôles ne vont évidemment pas s'arrêter puisque les prévisions météo maintiennent une tension sur la ressource en eau qu'il nous faut préserver.
Comment est-ce que vous contrôlez ?
Nos collègues, qui sont une quinzaine par département, ne peuvent pas tout contrôler. La première des choses, c'est que chaque département est différent. Donc il y a une stratégie de contrôle différente. On essaie de prioriser en fonction des enjeux. Cela peut être l'eau pour l'usage domestique, pour l'usage collectif, pour l'usage industriel ou pour l'irrigation de l'agriculture. En règle générale, ce sont des choses qui se voient assez facilement.
Nos collègues privilégient en ce moment, et encore plus en cette période de sécheresse prononcée, la pédagogie. On essaye d'annoncer des contrôles, d'être visibles sur le terrain. Quand on voit qu'il y a une infraction, en accord avec le parquet, on peut, soit faire de la pédagogie, soit, quand les personnes sont un peu plus récalcitrantes, procéder à une verbalisation.
Avez-vous déjà mis des amendes cet été ? À combien s'élèvent-elles ?
Oui nous avons déjà mis des amendes depuis le début de l'été. Il y a eu à peu près 4 000 contrôles et à-peu-près 400 procédures qui vont du rappel à la loi jusqu'à l'amende de cinquième classe qui va jusqu'à 1 500 euros pour la première fois et 3 000 euros en cas de récidive. Et pour une personne morale, donc une entreprise, une exploitation agricole par exemple, ça peut monter jusqu'à plus de 7 000 euros.
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