Afrique du Sud : le bilan des violences monte à 72 morts après l'incarcération de l'ex-président Jacob Zuma
Les manifestations, qui ont débuté le 8 juillet, ont de nouveau acceléré mardi.
L'escalade de violences ne décélère pas. Le bilan des violences en Afrique du Sud déclenchées initialement par l'incarcération de l'ex-président Jacob Zuma, est monté mardi 13 juillet à 72 morts, dont la plupart survenues dans des bousculades lors de pillages qui se sont étendus.
"Le nombre total de personnes arrêtées s'élève à 1 234, tandis que les décès se montent à 72", a annoncé dans la soirée la police dans un communiqué. Un précédent bilan faisait état de 45 morts.
La plupart des décès sont survenus lors de "bousculades pendant des pillages de magasins et de centres commerciaux", tandis que d'autres morts et blessures sont liées "à des explosions de distributeurs automatiques de billets et à des tirs", a précisé la police.
Des troubles aux origines multiples
En dépit de l'appel au calme des autorités et du déploiement de quelque 2 500 soldats, des milliers de Sud-Africains ont continué à affluer mardi pour dépouiller hangars et magasins, notamment à Durban, grande ville portuaire sur l'océan Indien.
Les troubles sont nourris par un ras-le-bol général, sur fond de chômage record à 32,6% et des restrictions réimposées fin juin pour limiter une troisième vague meurtrière de contaminations au Covid-19. Les forces de l'ordre, dépassées, ont tiré des balles caoutchoutées pour disperser les foules, suscitant des courses paniquées sur les parkings des zones commerciales ou dans les rues des villes touchées, aux trottoirs jonchés de bris de verre et de déchets.
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