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Boko Haram : les troupes tchadiennes ont pris le contrôle de la ville nigériane de Gamboru

Cette ville était aux mains des islamistes depuis plusieurs mois.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des véhicules de l'armée tchadienne, le 1er février 2015 à Fotokol (Cameroun), juste en face de Gamboru (Nigeria). (STEPHANE YAS / AFP)

L'armée tchadienne est entrée au Nigeria. Les troupes de N'Djaména, qui ont lancé mardi 3 février une offensive terrestre à partir du Cameroun contre le groupe islamiste Boko Haram, contrôlent désormais la ville frontalière de Gamboru au Nigeria. Après trois jours de bombardement, les Tchadiens ont franchi depuis la localité camerounaise de Fotokol le pont menant à Gamboru au terme de violents combats.

L'armée tchadienne qui continue à ratisser la ville a installé son quartier général dans cette localité où elle doit passer sa première nuit. La ville a été durement touchée avec de nombreuses maisons détruites et des véhicules calcinés. De source militaire, les soldats tchadiens appuyés par un hélicoptère survolant en permanence la ville ont fait face à des snipers cachés dans les maisons.

"Nous allons continuer à les traquer partout"

"Comme nous l'avons dit, nous avons mis en déroute cette bande des terroristes", a affirmé à l'AFP le général Ahmat Dari qui commande le contingent tchadien. "L'essentiel pour nous est de nettoyer cet axe. Ils (islamistes) sont éparpillés. Ils ne pourront plus se reconstituer et nous allons continuer à les traquer partout. Nous avons pour mission de combattre les islamistes qui essaiment dans la sous-région et nous allons jusqu'au bout de cette mission", a-t-il ajouté.

Les quelque 2 000 soldats tchadiens ont été guidés par des gens connaissant la ville, selon un habitant de Fotokol. Boko Haram avait pris le contrôle de plusieurs villes longeant la frontière nord-est du Nigeria, multipliant les attaques dans les pays frontaliers, s'aventurant au Cameroun.

Les islamistes qui avaient pris Baga (ville du nord-est du Nigeria, sur les rives du lac Tchad) début janvier y avaient commis, début janvier, des massacres et des destructions massives, qualifiés de "crimes contre l'humanité" par la communauté internationale. L'insurrection de Boko Haram, qui prône l'instauration d'un islamisme radical et s'associe aux idées d'Al-Qaïda et de l'Etat islamique, a fait plus de 13 000 morts et 1,5 million de déplacés au Nigeria depuis 2009.

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