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La France n'est "pas dans une logique de quitter le Niger", affirme le ministre de l'Intérieur nigérien

Emmanuel Macron a annoncé le retrait, d'ici la fin de l'année, des troupes tricolores de ce pays sahélien.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le général Mohamed Toumba s'exprime à Niamey (Niger), le 6 août 2023. (BALIMA BOUREIMA / ANADOLU AGENCY / AFP)

Les tensions restent vives entre Paris et Niamey. La France n'est "pas dans une logique de quitter le Niger", a accusé, mardi 3 octobre, le ministre de l'Intérieur nigérien. Nommé par le régime militaire issu du coup d'Etat, Mohamed Toumba s'exprimait lors d'une rencontre avec des organisations de la société civile, syndicats, chefs religieux et traditionnels, une semaine après l'annonce, par Emmanuel Macron, du retrait d'ici la fin de l'année des troupes françaises de ce pays sahélien. 

Quelque 1 500 militaires français sont présents au Niger dans le cadre de la lutte antijihadiste. "Aujourd'hui, ils sont plus de 3 000, voire 3 500", a estimé le général Toumba. Les Français quitteront le Niger "mais pas par le Bénin", a-t-il déclaré. "N'importe quelle direction, sauf le Bénin", a-t-il insisté. Les relations entre la junte et les autorités béninoises sont mauvaises depuis le coup d'Etat, les militaires nigériens accusant ce pays voisin "d'envisager une agression contre le Niger", en autorisant "le stationnement des militaires mercenaires et matériels de guerre dans la perspective d'une agression voulue par la France en collaboration avec certains pays" de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao).

"Vos avions, on va les lâcher à la dernière minute", a ajouté Mohamed Toumba mardi soir à l'adresse de la France, sans plus de précisions. Le régime militaire est engagé dans un bras de fer avec Paris depuis le coup d'Etat de juillet qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum, allié de l'ex-puissance coloniale. Celle-ci ne reconnaît pas les nouvelles autorités du Niger.

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