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Niger : l'évacuation des ressortissants "se déroule dans de bonnes conditions", assure le général Jérôme Pellistrandi

"C'est tout l'intérêt de la junte [..] et c'est à elle de faire des choix pour l'avenir", insiste-t-il.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Le Général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue "Défense Nationale", était l'invité de franceinfo le 12 juillet 2023. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Il y a eu des discussions entre les militaires français et la junte pour assurer" les évacuations "en toute sécurité", a expliqué mercredi 2 août sur franceinfo le général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue Défense nationale, alors que les évacuations des ressortissants français ont débuté mardi soir au Niger. Les autorités françaises souhaitent clore à la mi-journée ces opérations d'évacuation par avion de civils. Le premier avion a atterri à Paris dans la nuit avec 262 personnes à bord dont une douzaine de bébés, a indiqué la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, quasi tous Français.

>> "On est contents d'être revenus..." : les premiers ressortissants français évacués du Niger ont atterri cette nuit à Roissy

franceinfo : Comment se déroule ces évacuations militaires de civils ?

Jérôme Pellistrandi : Dans le cas présent, cela se déroule dans de bonnes conditions de sécurité. Il y a eu des discussions entre les militaires français et la junte pour pouvoir assurer cette évacuation en toute sécurité. C'est tout l'intérêt de la junte.

Des précautions particulières ont-elles été prises ?

Bien sûr. Il faut sécuriser l'aéroport, en liaison avec les autorités locales. Il faut ramener ceux qui désirent partir en sécurité à l'aéroport et organiser une priorité pour les femmes et les enfants. 

"Il y a trois avions de type airbus A330 qui sont allés là-bas."

Général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue Défense national

à franceinfo

Dans le premier vol, il y avait 12 bébés. C'est le rôle des autorités françaises consulaire à Niamey. Elles sont appuyées par les militaires français. Autre élément important, l'arrivée à Roissy puisque quand vous arrivez à 2 heures du matin après avoir quitté brutalement le lieu où vous viviez et travailliez cela ne s'improvise pas. Il va falloir permettre à ces réfugiés de retrouver une vie normale dans les jours à venir.

Des médecins sont-ils présents ?

Des médecins sont à Niamey et à l'arrivée, il y a des cellules d'aide matériel et psychologique. Il y a tout un travail à faire. Il y a une différence entre celui qui est parti pour une mission de courte durée dans le cadre professionnel et les familles qui quittent l'endroit où elles vivaient.

Les civils sont évacués sur la base du volontariat, mais les militaires français, eux, restent sur place. Comment cela va-t-il évoluer ?

Il faut voir ce qu'il va se passer sur le plan politique avec l'ultimatum de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest [la Cédéao a donné une semaine aux putschistes pour rétablir le président déchu Mohamed Bazoum dans ses fonctions]. Il y a plusieurs options. Soit un retour à la vie constitutionnelle légale, soit une rupture. Toutes les options sont sur la table, mais pour le moment la balle est dans le camp de la junte. C'est à elle de faire les choix pour l'avenir.

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