Cet article date de plus d'un an.

Le jour d'une possible intervention de la Cédéao au Niger "a été fixé", selon un commissaire

Le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l'organisation régionale de la Cédéao s'est exprimé vendredi soir, après deux jours de réunion sur le sort du Niger.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le chef d'état-major de la défense du Ghana, le vice-amiral Seth Amoama et le ministre de la Défense du Ghana, Dominic Nitiwul posent pour une photo de groupe avec les délégués de la Cédéao, au Ghana, le 17 août 2023. (GERARD NARTEY / AFP)

La force de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) est "prête à intervenir" au Niger dès que les dirigeants des pays ouest-africains en donneront l'ordre, a déclaré, vendredi 18 août, le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l'organisation régionale, Abdel-Fatau Musah. "Le jour de l'intervention a aussi été fixé", a déclaré ce responsable à l'issue d'une réunion des chefs d'état-major des armées ouest-africaines réunis depuis jeudi à Accra.

Ces derniers ont décidé des modalités d'une possible intervention armée en dernier ressort pour rétablir au pouvoir le président élu Mohamed Bazoum écarté depuis le 26 juillet par le nouveau régime militaire à Niamey. Mais ils ont réaffirmé que la Cédéao privilégie toujours la voie du dialogue.

"Possible" mission diplomatique samedi

L'organisation a ainsi annoncé une "possible" mission diplomatique samedi au Niger alors que les précédentes délégations de l'organisation régionale n'ont pas réussi jusqu'ici à rencontrer le général Tiani, le nouvel homme fort du pays. "Nous sommes prêts à résoudre le problème pacifiquement, mais il faut être deux pour danser le tango", a déclaré Abdel-Fatau Musah. Mais "nous n'allons pas être ceux qui frappent à la porte alors qu'ils nous la claquent", a-t-il toutefois ajouté.

Si les militaires au Niger "veulent emprunter la voie pacifique pour rétablir très rapidement l'ordre constitutionnel, nous sommes prêts à renoncer à l'option militaire, car ce n'est pas notre option préférée, mais nous sommes obligés de le faire en raison de l'intransigeance du régime", a-t-il poursuivi. Au sujet de la possible intervention, "tous les États membres de la Cedeao présents ici aujourd'hui se sont engagés à fournir les éléments, les équipements et les ressources nécessaires pour mener à bien cette mission", a déclaré le responsable.

"Nous avons convenu et mis au point ce qui sera nécessaire pour l'intervention. Quels sont les objectifs stratégiques, l'équipement nécessaire et l'engagement des États membres", a-t-il précisé. Tous les pays de la Cédéao étaient représentés à cette réunion hormis le Cap-Vert et la Guinée-Bissau.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.