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Niger : quelque 20 000 partisans du coup d'Etat rassemblés à Niamey après un ultimatum posé à la France

Le régime militaire, issu du coup d'Etat, a donné 48 heures à l'ambassadeur de France au Niger pour partir, vendredi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des soutiens au Conseil national pour la sauvegarde de la patrie réunis dans le stade Seyni Kountché à Niamey (Niger), le 26 août 2023. (AFP)

Quelque 20 000 personnes se sont rassemblées samedi 26 août à Niamey (Niger) pour soutenir le régime militaire issu du coup d'Etat, au lendemain de son ultimatum de 48 heures donné à l'ambassadeur de France au Niger pour partir. Les partisans des militaires ayant pris le pouvoir se sont retrouvés dans le stade Seyni Kountché, le plus grand du pays, des drapeaux nigériens, algériens, russes, parsemant les tribunes.

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Le mannequin Ramatou Ibrahim Boubacar s'est paré de drapeaux nigériens des pieds à la tête. "On a le droit de choisir les partenaires qu'on veut, la France doit respecter ce choix", a-t-elle affirmé auprès de l'AFP. "Depuis soixante ans, on n'a jamais été indépendants, on l'est seulement depuis le jour du coup d'Etat" du 26 juillet, qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum, a-t-elle estimé, avant de lancer : "Alors nous sommes à 100% derrière le CNSP".

La France à nouveau prise pour cible par la junte

Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) qui est désormais au pouvoir, avec à sa tête le général Abdourahamane Tiani, a depuis pris la France, ex-puissance coloniale, pour cible privilégiée. "Le combat ne s'arrêtera que le jour où il n'y aura plus aucun militaire français au Niger", a déclaré à la foule le colonel Ibro Amadou, un membre du CNSP. "C'est vous qui allez les chasser", a-t-il scandé.

Ce nouveau rassemblement en soutien au CNSP, se déroule au lendemain de sa décision d'expulser l'ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté, pour n'avoir pas répondu à une "invitation" du ministère nigérien des Affaires étrangères, mais aussi pour "d'autres agissements du gouvernement français contraires aux intérêts du Niger". Sylvain Itté a 48 heures pour quitter ce pays. Ce à quoi Paris a répliqué en affirmant que "les putschistes n'ont pas autorité pour faire cette demande, l'agrément de l'ambassadeur émanant des seules autorités légitimes nigériennes élues", celles du président Mohamed Bazoum.

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