Coronavirus en Tunisie : 2 hommes arrêtés pour avoir tenté de contaminer des policiers en leur toussant dessus
Le "projet terroriste" visait à contaminer les agents des forces de sécurité. Le Parquet antiterroriste s'est saisi de l'affaire.
Deux hommes ont été arrêtés en Tunisie dans le cadre d'une enquête sur un "projet terroriste" visant à contaminer volontairement des agents des forces de sécurité au nouveau coronavirus, en leur toussant dessus, a indiqué le 16 avril le ministère de l'Intérieur. Les deux hommes ont été arrêtés le 13 avril à Kebili, dans le Sud tunisien, a précisé à l'AFP le porte-parole de la Garde nationale, Houssem Eddine Jebabli.
Le premier est un membre présumé d'un réseau jihadiste, soupçonné d'avoir usé de son "autorité morale" sur des partisans présentant les symptômes de la maladie de Covid-19, a écrit le ministère dans un communiqué.
"Cracher sur les policiers"
Le second suspect, qui était sous surveillance policière au moment de son arrestation et devait se présenter régulièrement dans les locaux des forces de sécurité, a indiqué à la police avoir reçu comme consigne de tousser délibérément lors d'une de ses visites afin de contaminer les agents. Selon la presse tunisienne, qui cite des sources sécuritaires, le chef a ordonné à ses partisans de "cracher partout", dès leur arrivée au commissariat. "L'un de ces éléments a reconnu avoir reçu de telles instructions, mais affirme avoir échoué à exécuter ce plan vu les précautions sécuritaires et sanitaires prises", affirme Tunis Webdo.
En quarantaine
Le porte-parole de la Garde nationale a précisé que le suspect n'avait pas pu entrer dans les locaux, ni approcher des agents en raison des mesures de précaution prises face à la pandémie. Des tests sont en cours pour voir s'il est porteur du virus, a indiqué le ministère.
Le parquet antiterroriste l'a placé en quarantaine obligatoire sous surveillance policière, jusqu'au résultat des tests, a ajouté le ministère, sans indiquer l'endroit de son isolement.
Situation sécuritaire
La Tunisie reste sous état d'urgence depuis une série d'attentats meurtriers visant forces de l'ordre et touristes en 2015. La situation sécuritaire s'est depuis largement améliorée, mais les groupes jihadistes affaiblis n'en ont pas moins mené trois attentats-suicide visant des policiers dans la capitale depuis octobre 2018, revendiqués notamment par le groupe Etat islamique.
Des centaines de cas de nouveau coronavirus, dont 25 décès, ont été officiellement déclarés en Tunisie, où un confinement général est en vigueur jusqu'au 19 avril au moins.
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