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La RDC attend "le résultat des investigations" au "niveau national et international" pour lancer sa campagne de vaccination avec AstraZeneca

C'est le premier pays africain qui a décidé de suspendre l'utilisation des doses AstraZeneca/Oxford pour la vaccination après le signalement de "troubles de coagulation sanguine" en Europe.  

Article rédigé par Falila Gbadamassi
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Une vendeuse de pains organise son étal le 20 mars 2020 à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC). (KENNY-KATOMBE BUTUNKA / REUTERS)

Les autorités congolaises ont annoncé le 12 mars 2021 qu'elles reportaient le lancement de la campagne de vaccination contre le Covid-19 avec les doses d'AstraZeneca prévue trois jours plus tard. La RDC les a reçues début mars, dans le cadre de l'initiative Covax, visant à permettre aux Etats les moins nantis d'accéder aux vaccins contre le Sars-Cov-2. 

La décision de la République démocratique du Congo a été prise "par mesure de précaution", a indiqué le ministre congolais de la Santé Eteni Longondo suite à la suspension temporaire par "quelques pays de l'UE (de) l'utilisation d'un lot spécifique de vaccins AstraZeneca sur la base de rapports notifiant des troubles de coagulation sanguine chez des personnes ayant reçu le vaccin de ce lot particulier". 

Notant que le lien de cause à effet entre la vaccination et "la survenue" de ces troubles "n'est pas formellement prouvé", le responsable congolais a tenu à "rassurer" ses compatriotes en déclarant que le vaccin était utilisé dans d'autres pays, notamment africains. Plusieurs d'entre eux ont reçu les premières doses pour vacciner leurs populations, dont beaucoup ont été produites par AstraZeneca. En RDC, "la nouvelle date sera annoncée incessamment dès que le résultat des investigations déjà en cours au niveau national et international sera disponible".

Le vaccin, "axe de prévention par excellence"

Pour l'heure, l'OMS recommande de continuer à utiliser le vaccin. Un avis que partage l'Agence européenne du médicament (EMA) alors que de nouveaux pays de l'Union comme l'Allemagne, le France et l'Italie ont annoncé la suspension le 15 mars de l'utilisation des vaccins de la firme anglo-suédoise en attendant un avis européen. "Nous sommes toujours fermement convaincus que les avantages du vaccin AstraZeneca dans la prévention du Covid-19, avec son risque associé d'hospitalisations et de décès, l'emportent sur le risque de ces effets secondaires", a néanmoins déclaré le 16 mars Emer Cooke, la directrice exécutive de l'EMA lors d'une conférence de presse virtuelle. 

Dans son intervention du 12 mars, le ministre de la Santé de la RDC a assuré que les experts congolais restaient persuadés que le vaccin est "un pilier important" de la riposte contre le Covid-19 et qu'il constituait "l'axe de prévention par excellence". 

"J’invite le gouvernement à intensifier les recherches pour identifier le meilleur vaccin contre le Covid-19", a invité pour sa part Modeste Bahati Lukwebo, le président du Sénat congolais à l'ouverture de la session ordinaire de la chambre le 15 mars, rapporte le site d'informations Politico.cd.

Ce n'est pas la première fois qu'un pays africain renonce à lancer sa campagne de vaccination avec AstraZeneca à la dernière minute. L'Afrique du Sud avait pris une décision similaire en février après qu'une étude a conclu que le produit était moins efficace sur le variant sud-africain.

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