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Soudan : "C'est au-delà de tout ce que je pouvais imaginer", témoigne un habitant de Khartoum, "choqué" par les combats qui secouent le pays

Les affrontements entre des groupes paramilitaires et l'armée régulière au Soudan ont fait au moins 100 morts lundi matin, selon le dernier bilan.
Article rédigé par franceinfo - Eliott Brachet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
De la fumée au-dessus d'immeubles résidentiels à l'est de Khartoum au Soudan, le 16 avril 2023. (AFP)

Les combats se poursuivent lundi 17 avril entre les forces armées soudanaises dirigées par Abdel Fattah al-Bourhane et les paramilitaires des forces de soutien rapide. Le face-à-face est toujours incertain alors que les deux armées sont lancées dans une guerre de propagande depuis samedi. À Khartoum, le conflit a tourné à la guérilla urbaine. Malgré les appels à la désescalade qui se multiplient à l'étranger, les deux camps poursuivent leur guerre fratricide. Sans eau ni électricité dans certains quartiers, les civils vivent sous les feux croisés. 

>> Soudan : quatre questions pour comprendre les combats qui secouent le pays

Les échanges de tirs sont continus à Khartoum malgré l’annonce d'une trêve humanitaire de trois heures censée permettre aux civils d'évacuer les zones de combat. Au milieu du chaos, certains habitants se sont aventurés dans la rue pour aller faire le plein de provisions dans les rares échoppes encore ouvertes. À l'intérieur, les gens se bousculent : "C'est au-delà de tout ce que je pouvais imaginer. Je suis sous le choc", témoigne Kamal qui n'a plus de nourriture depuis deux jours. "Si les deux parties ne négocient pas, le pays va se fragmenter. Malheureusement, on s'y attendait."

"Ce sont les citoyens qui versent leur sang"


Malgré les risques de balle perdue, des hommes ont étendu un tapis à même le sol pour partager l'iftar, la rupture du jeûne en ce mois sacré du Ramadan. "C'est une guerre entre deux armées, mais ce sont les citoyens qui versent leur sang", déplore un habitant.

Le reportage à Khartoum d'Eliott Brachet

"On ne sait pas qui va gagner, les deux forces sont puissantes, mais les civils se retrouvent pris entre deux feux. Ce sont des jours difficiles, on ne sait pas de quoi demain sera fait."

un habitant de Khartoum

à franceinfo


Les habitants du quartier se hâtent de rentrer chez eux, la nuit tombe et les combats redoublent d'intensité.

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