Tunisie : le "oui" à la nouvelle Constitution controversée l'emporte à 94,6%, selon des résultats préliminaires
La nouvelle Constitution, voulue par le président Kais Saied, accorde de vastes prérogatives au chef de l'Etat, au point de mettre en péril la toute jeune démocratie tunisienne.
Le "oui" à la nouvelle Constitution imposée par le président Kais Saied en Tunisie l'a emporté à une majorité écrasante de 94,6%, a annoncé mardi 26 juillet le président de l'autorité électorale (Isie), Farouk Bouasker, sur la base de résultats officiels préliminaires.
La nouvelle loi fondamentale, adoptée lors d'un référendum qui s'est tenu lundi, accorde de vastes pouvoirs au chef de l'Etat, en rupture avec le système parlementaire en place depuis 2014. Elle a été approuvée avec un taux de participation très faible d'à peine 28%.
Des chiffres "falsifiés" ?
La coalition d'opposition Front du salut national (FSN), qui avait appelé à boycotter le scrutin, a accusé mardi l'autorité électorale Isie d'avoir "amplifié" et "falsifié" les chiffres sur l'affluence au scrutin, en annonçant lundi soir la participation de près de 28% de l'électorat.
Dès lundi soir, le FSN, dont fait partie le mouvement d'inspiration islamiste Ennahdha, bête noire de Kais Saied, avait lui avancé le chiffre de "75% des Tunisiens ayant refusé de donner leur approbation au projet putschiste lancé il y a un an par Kais Saied". Said Benarbia, de l'ONG Commission internationale des juristes, a aussi critiqué la légitimité du vote avec une aussi faible mobilisation.
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