Algérie : poursuites judiciaires contre 15 suspects de l'assassinat d'Hervé Gourdel
"Assassinat avec préméditation", "prise d'otage", "création d'un groupe armé terroriste". Tels sont les chefs d'accusation retenus par la justice algérienne contre 15 suspects, poursuivis pour leur implication présumée dans le rapt et l'assassinat d'Hervé Gourdel, ce guide de haute montagne de 55 ans, enlevé le 21 septembre à une centaine de kilomètres d'Alger par le groupe terroriste "les soldats du califat", puis décapité, officiellement en représailles à l'implication de la France dans la coalition contre groupe terroriste Etat islamique ou Daech.
Les autorités algériennes avaient précédemment annoncé que les auteurs du rapt avaient été identifiés. Selon des cadres du ministère de la Défense algérien, la nouvelle de l'enlèvement est parvenue avec retard aux autorités et les islamistes ont pu échapper aux militaires chargés de les retrouver.
Anciens terroristes d'Aqmi
Tous de nationalité algérienne, ils sont actuellement en fuite et recherchés par les autorités algériennes. Parmi eux figure le chef du groupe terroriste, Abdelmalek Gouri, dit Khaled Abou Souleïmane, âgé de 37 ans, et son bras droit, Abdallah Abou Meriem. Pour la plupart, ils ont rejoint la mouvance islamiste armée pendant la guerre civile qui a ensanglanté l'Algérie dans les années 90.
Ainsi Abdelmalek Gouri a été l'adjoint du chef d'Aqmi, Abdelmalek Droukdel. Il était membre d'une phalange à l'origine d'attentats en 2007 contre un bâtiment de l'ONU à Alger et le palais du gouvernement. Il serait aussi impliqué dans l'attaque qui a provoqué la mort de 11 soldats algériens en avril dernier à Iboudrarène, dans le secteur où Hervé Gourdel a été enlevé.
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L'enquête sur la mort de l'otage français a été confiée à une juridiction spécialisée dans les affaires de terrorisme à Alger. Une information judiciaire a été également ouverte par la justice française à Paris.
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