: Vidéo Rencontre Macron-Raoni : "Trop souvent on s'affiche avec lui puis les choses reprennent leur cours"
Philippe Barre, co-fondateur du festival écologique bordelais Climax, réagit mardi à la visite du chef indien Raoni, figure de la lutte contre la déforestation en Amazonie, qu'il a accompagné pendant sa visite à Biarritz lors du sommet du G7, lors duquel il a rencontré Emmanuel Macron.
"Depuis plus de vingt ans, le cacique Raoni vient en Europe et ailleurs pour sonner l'alerte, malheureusement, trop souvent, on s'affiche avec lui et puis les choses reprennent leur cours quand il repart", déplore Philippe Barre. Le co-fondateur du festival écologique bordelais Climax a accompagné le chef indien Raoni, figure de la lutte contre la déforestation en Amazonie, pendant sa visite à Biarritz lors du sommet du G7, où il a rencontré Emmanuel Macron. "Je pense qu'il n'est pas dupe de ce genre de posture, poursuit-il, mais il ne lâche pas."
S'échapper du "maelstrom médiatique", revenir au "bon sens"
"Raoni a une patience extraordinaire et je pense que la plus grande leçon qu'il peut nous enseigner, c'est de revenir à du bon sens, à des choses plus simples, et ne pas être dans le maelstrom médiatique de l'affichage, selon Philippe Barre. C'est ce que nous devons retenir de son passage."
C'est un grand sage, et un grand guerrier certes, mais qui a un recul extraordinaire sur les situations et qui ne se laisse pas abuser par les postures de certains.
Raoni Metuktireà franceinfo
"On a parlé avec le président Macron de beaucoup de sujets et nous avons eu une bonne discussion", a ainsi déclaré Raoni Metuktire dans sa langue via deux interprètes. Le chef du peuple kayako, 89 ans, a assuré avoir "demandé au président Macron qu'il nous aide à préserver [ses] terres". "Il va convaincre les chefs d'État d'aider l'Amazonie avec les incendies et l'état critique de la forêt."
Sur franceinfo, Philippe Barre a par ailleurs estimé que "l'Amazonie est prise en otage depuis longtemps, mais avec Bolsonaro [le président brésilien], tout cela s'accélère fortement". Selon lui, "un fascisme", un "populisme réactionnaire", est en place aujourd'hui au Brésil. "Les écocides se sont accélérés sans précédent, déplore-t-il, accompagnés de menaces sur les populations. Il est urgent de se dire qu'on ne peut pas compter sur un partenaire comme Bolsonaro, ce n'en est pas un et il va falloir le contraindre."
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