Barack Obama renouvelle ses engagements sur les dossiers oubliés de son premier mandat
Le président a donné sa première conférence de presse depuis sa réélection le 6 novembre. Pressé par les journalistes, il voulu donner des gages de bonne volonté sur des dossiers jusque là mis de côté.
ETATS-UNIS - Immigration, réchauffement climatique, Iran... Pour sa première conférence de presse depuis sa réélection mercredi 14 novembre, Barack Obama a été mis sur le grill par les journalistes américains sur des dossiers mis de côté lors de son premier mandat. Voulant afficher sa détermination, le président américain a affiché des gages de bonne volonté. Tour d'horizon.
Un nouveau projet de loi sur l'immigration
Barack Obama doit en grande partie son élection aux minorités, latinos les premiers. Pourtant, beaucoup d'entre eux n'ont pas caché leur frustration ces derniers temps face à l'incapacité du président à faire passer une grande réforme de l'immigration. Le DREAM act, qui devait fournir une voie de naturalisation aux jeunes immigrés illégaux arrivés enfants sur le territoire, s'est heurtée à une opposition républicaine très dure au Congrès. Le président a dû se contenter d'un gel provisoire des expulsions pour les jeunes concernés.
Il a dit mercredi espérer la présentation au Congrès d'un nouveau projet de loi peu après sa nouvelle investiture, le 20 janvier. Le président a évoqué "certaines conversations qui commencent à prendre forme entre sénateurs, représentants au Congrès et mon équipe".
Le contexte actuel lui est plus favorable : certains élus conservateurs, mis en garde par le vote massif des latinos pour les démocrates lors de cette élection, ont montré des signes d'ouverture sur ce sujet. La viabilité électorale de leur parti est à ce prix.
L'"obligation" de préserver le climat
En pleine crise économique, on ne peut pas dire que le réchauffement climatique ait été une priorité américaine ces deux dernières années. Même au cours de la campagne, il a fallu la dévastation de la tempête Sandy pour le remettre sur le devant de la scène.
Ce grand oubli a déclenché la fureur des écologistes, qui ont donné de la voix dans les semaines précédent l'élection. Le président américain avait déjà concédé que le pays n'en avait pas fait assez, il a répété cet aveu mercredi et promis de se remettre à l'ouvrage.
"Nous avons une obligation vis-à-vis des générations futures de faire quelque chose", a-t-il déclaré, promettant de "discuter (...) très largement avec les scientifiques, les ingénieurs et les élus afin de voir ce que nous pouvons faire de plus, à court terme, pour réduire les émissions de carbone", "dans les prochaines semaines et prochains mois". Aucune piste précise n'a cependant été évoquée.
Une offensive diplomatique sur le dossier iranien
La menace d'un Iran nuclaire a été largement brandie par Mitt Romney et le camp républicain pendant la campagne. Là aussi, le président réélu va devoir passer à la vitesse supérieure. Il a cependant réaffirmé son engagement à résoudre cette crise par la voie diplomatique, et ce malgré les fortes pressions d'Israël, qui aimerait voir les Etats-Unis brandir la menace d'une intervention militaire.
"Je vais essayer de faire pression dans les mois à venir pour voir si nous pouvons ouvrir un dialogue entre l'Iran et pas seulement nous, mais aussi la communauté internationale, et pour voir si nous pouvons résoudre cela", a déclaré le président américain lors de sa conférence de presse. "Nous ne laisserons pas l'Iran se doter d'une arme nucléaire, mais je pense que nous disposons encore d'un laps de temps suffisant pour résoudre cela diplomatiquement". Il lui reste quatre ans pour faire ses preuves.
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