Chili : onze morts lors des émeutes, le pays est "en guerre", déclare le président
"Nous sommes en guerre contre un ennemi puissant, qui est prêt à faire usage de la violence sans aucune limite", a déclaré, dimanche soir, Sebastian Pinera dans une allocution à la télévision depuis le siège de l'armée à Santiago.
Au Chili, au moins onze personnes sont mortes lors d'affrontements violents et d'incendies criminels et le président chilien, Sebastian Pinera, a annoncé, dimanche 20 octobre, l'extension de l'état d'urgence aux villes du nord et du sud du pays. "Nous sommes en guerre contre un ennemi puissant, qui est prêt à faire usage de la violence sans aucune limite", a-t-il déclaré dans une allocution à la télévision depuis le siège de l'armée, à Santiago.
L'état d'urgence, décrété samedi dans la capitale, sera étendu aux villes d'Antofagasta, Valparaiso, Valdivia, Chillan, Talca, Temuco et Punta Arenas, a indiqué le ministre de l'Intérieur, Andres Chadwick. Ce dernier a annoncé que la décision d'étendre l'état d'urgence avait été prise dans un contexte "d'escalade de la violence et du vandalisme". Quelque 10 500 policiers et militaires sont mobilisés à Santiago et ce contingent sera renforcé si nécessaire, a-t-il précisé.
Gel du prix du ticket de métro
Les émeutes qui secouent le pays sont survenues à la suite d'un mouvement de contestation, initié par des lycéens et des étudiants, qui a débuté il y a deux semaines en raison de la hausse du prix du ticket de métro. Face à la contestation, le président chilien a annoncé qu'il gelait la hausse du prix du titre de transport.
Sebastian Pinera a annoncé que les réseaux de bus et de métro à Santiago fonctionneraient partiellement lundi, ainsi que les hôpitaux, certaines écoles et crèches, et appelé les Chiliens à se regrouper et à aider leurs voisins et à rester en sécurité.
Appel à la prudence de l'ambassade française
L'ambassadeur de France au Chili a adressé un message aux ressortissants français : "Je vous demande de faire preuve de la plus grande prudence et de la plus grande vigilance." Il a également appelé les ressortissants français à "éviter tout rassemblement sur la voie publique".
France Diplomatie demande sur son site aux personnes se trouvant dans les zones concernées [à Santiago et à Chacabuco, ainsi que dans les communes de San Bernardo et Puente Alto] de "rester à leur domicile ou à leur hôtel, sauf urgence médicale nécessitant un déplacement".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.