Crise sécuritaire en Equateur : tous les otages retenus par des mutins en prison ont été libérés

Depuis le 7 janvier, date d'évasion d'un puissant narcotrafiquant, le pays subit une série d'actes visant à semer la terreur. Selon le dernier bilan des autorités, au moins 19 personnes ont été tuées.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un soldat monte la garde à Quito (Equateur), le 13 janvier 2024, alors que le pays est en "état d'urgence" depuis l'évasion de prison d'un puissant narcotrafiquant. (AFP)

Tous les otages, soit 136 personnes, qui restaient retenus par des mutins dans les prisons équatoriennes ont été libérés dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 janvier, a annoncé l'administration pénitentiaire équatorienne. "Cette nuit, les protocoles de sécurité et l'action conjointe de la police et de l'armée nationale ont permis la libération de tous les otages qui étaient retenus dans différentes prisons du pays", explique-t-elle dans un communiqué. "Félicitations au travail patriotique, professionnel et courageux des forces armées, de la police nationale et du SNAI", l'administration pénitentiaire équatorienne, a réagi dans la foulée sur X le chef de l'Etat, Daniel Noboa. 

Les images diffusées par la police ont montré les gardiens, parmi lesquels de nombreuses femmes, en pleurs, épuisés et soutenus par leurs collègues peu après leur libération. Depuis une semaine que durait leur calvaire, ces mêmes otages, sous la menace des mutins armés de couteaux ou d'armes à feu, appelaient régulièrement les autorités à l'aide et à la retenue, selon des vidéos diffusées régulièrement sur les réseaux sociaux. Au moins deux d'entre eux, dont l'un a été pendu, ont été exécutés par les mutins.

Depuis le 7 janvier, date d'évasion de la prison de Guyaquil d'Adolfo Macias, un puissant narcotrafiquant surnommé "Fito", l'Equateur subit une vague de mutineries avec prises d'otages, des attaques contre les forces de l'ordre et d'autres actes visant à semer la terreur. Au moins 19 personnes ont été tuées, selon le dernier bilan officiel. Daniel Noboa a décrété l'état d'urgence et ordonné à l'armée de neutraliser ces bandes criminelles, désormais considérées comme "terroristes".

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