GrĂšve au Chili : les travailleurs de la plus grande mine de cuivre du monde entament une grĂšve

Les travailleurs d'Escondida ne sont pas parvenus à un accord sur une nouvelle convention collective avec leur employeur, le géant australien BHP. Les syndicats réclament de longue date que 1% des dividendes que se versent les investisseurs étrangers de la mine soient distribués aux travailleurs.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des mineurs de la mine de cuivre d'Escondida, en grÚve, bloquent une route à l'extérieur, à quelque 145 km au nord-est d'Antofagasta, au Chili, le 8 mars 2017. (MARTIN BERNETTI / AFP)

Les travailleurs d'Escondida, la plus grande mine de cuivre du monde située dans le nord du Chili, ont entamé une grÚve, mardi 13 août, "en raison de l'impossibilité de parvenir à un accord" avec la direction sur une nouvelle convention collective, a fait savoir le syndicat dans un communiqué. Il estime que "les demandes fondamentales des travailleurs", comme le respect des temps de repos, "n'ont pas été prises en compte par l'entreprise", le géant australien BHP. Le syndicat réclame également que 1% des dividendes que se versent les investisseurs étrangers de la mine soient distribués aux travailleurs.

Selon les médias locaux, BHP a proposé de verser un bonus de 28 900 dollars à chaque travailleur, mais le syndicat estime que 1% des dividendes équivaut à 36 000 dollars par travailleur. BHP a pour sa part affirmé regretter la décision des travailleurs malgré ses "efforts répétés pendant tout le processus pour présenter des propositions contenant des améliorations substantielles de l'actuelle convention collective, qui est déjà un des meilleures de l'industrie".

Située dans le désert d'Atacama, la mine d'Escondida est contrÎlée par l'australien BHP à 57,5%. Elle a produit en 2023 1,1 million de tonnes de cuivre, soit 5,4% de la production mondiale et 21% de celle du Chili.

Nouvelle grÚve longue en perspective ?

En 2017, les travailleurs d'Escondida avaient observé une grÚve de 44 jours, la plus longue de l'histoire miniÚre chilienne. Le mouvement avait provoqué 740 millions de dollars de pertes et entraßné une contraction de 1,3% du produit intérieur brut (PIB) du Chili cette année-là.

Actuellement, le syndicat affirme compter sur "un fonds logistique plusieurs fois supérieur à celui de la grÚve de 2017", qui permettra de financer les besoins de base des travailleurs et de leurs familles "pendant une période trÚs longue". Les travailleurs d'Escondida perçoivent un salaire nettement supérieur à la moyenne nationale au Chili, mais en ligne avec ceux pratiqués par la puissante industrie chilienne du cuivre, la premiÚre du monde, qui génÚre entre 10 et 15% du PIB national.

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