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Pérou : des milliers de manifestants dans les rues de Lima pour exiger la démission de la présidente

Syndicats de paysans, organisations civiles et mouvements étudiants ont protesté dans la capitale contre Dina Boluarte.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Une manifestante participe à la mobilisation contre la présidente du Pérou, Dina Boluarte, à Lima, le 4 février 2023. (KLEBHER VASQUEZ / ANADOLU AGENCY / AFP)

C'est "la plus grande" manifestation depuis le début de la mobilisation contre la présidente Dina Boluarte en décembre, selon les organisateurs. Des milliers de personnes étaient rassemblées, samedi 4 février, dans le centre de Lima pour demander la démission de la cheffe de l'Etat et la dissolution du Parlement. Syndicats de paysans, organisations civiles et mouvements étudiants ont convergé vers la place Dos de Mayo.

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La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui avançaient vers le Parlement et le Palais du gouvernement. Les protestataires, munis de casques et boucliers artisanaux, ont affronté les forces de l'ordre en tirant notamment des feux d'artifice. "Aujourd'hui, toutes les communautés sont dehors", a assuré un représentant des étudiants. Des manifestants issus d'autres régions reculées du Pérou se sont aussi joints à la manifestation, ainsi que des habitants des quartiers défavorisés du nord de Lima. 

Nouveau refus du Parlement d'avancer les élections

Parallèlement, une autre manifestation a eu lieu dans les rues du centre-ville de la capitale, avec une cinquantaine de personnes qui se sont identifiées comme la "Légion patriotique", affirmant défendre la police péruvienne "pour ses actions contre les terroristes subversifs". Cette manifestation se tenait au lendemain de la décision du Parlement péruvien de bloquer jusqu'au mois d'août tout débat visant à avancer les élections présidentielle et législatives à octobre 2023.

La proposition d'avancer les scrutins, présentée par Dina Boluarte, a été rejetée pour la quatrième fois par l'instance législative. Les troubles ont éclaté après la destitution et l'arrestation le 7 décembre du précédent dirigeant socialiste Pedro Castillo, accusé d'avoir tenté un coup d'Etat en voulant dissoudre le Parlement qui s'apprêtait à le chasser du pouvoir.

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