Crise des sous-marins australiens : la France obtient (finalement) le soutien des Européens face à Washington
Après cinq jours de silence, les représentants de l'Union européenne ont exprimé leur solidarité avec la France.
La crise diplomatique transatlantique a bousculé les retrouvailles du multilatéralisme à l'ONU. Lundi 20 septembre, les Européens ont finalement apporté leur soutien à la France, qui ne décolère pas contre les Etats-Unis après la crise des sous-marins australiens. Les ministres des Affaires étrangères des 27 Etats membres "ont exprimé clairement leur solidarité à l'égard de la France", a déclaré le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
Le même jour, Jean-Yves Le Drian a dénoncé, comme il le fait depuis plusieurs jours, mais cette fois sur le sol américain, une décision "brutale", un "défaut de concertation", et une "rupture de confiance entre alliés". Cela s'apparente aux "réflexes d'une époque que nous espérions révolue", a-t-il martelé, dans une nouvelle allusion claire à l'ère Trump.
Un appel prévu entre Biden et Macron
La France, qui a rappelé ses ambassadeurs à Washington et Canberra dans un geste sans précédent, reste vent debout contre cette "trahison". Elle avait déjà reçu plus tôt dans la journée le soutien des dirigeants de l'UE. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a jugé "inacceptable" la manière dont Paris a été "traitée", dans un entretien sur la chaîne américaine CNN.
Londres et Washington avaient déjà tenté pendant le week-end d'amadouer leur allié français. "Notre amour de la France est inébranlable", avait déclaré le Britannique Boris Johnson dans l'avion qui l'emmenait à New York. Face aux demandes de "clarification" de Paris et de Bruxelles, le président Joe Biden est "impatient" de parler "de la voie à suivre" au téléphone avec son homologue Emmanuel Macron, qui a, lui, renoncé à se rendre à New York.
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