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Environ 370 000 Rohingyas ont fui au Bangladesh depuis la fin août, selon un nouveau bilan de l'ONU

Les Nations unies dénoncent un "nettoyage ethnique" de la part de la Birmanie à majorité bouddhiste sur cette population considérée comme apatride, même si certains vivent en Birmanie depuis des générations.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des réfugiés rohingyas tentent de franchir la frontière entre la Birmanie et le Banglasdesh, le 10 septembre 2017. (MASFIQUR SOHAN / NURPHOTO)

Ils fuient les violences dans l'ouest de la Birmanie depuis la fin août. "Un nombre de Rohingyas estimé à 370 000 est entré au Bangladesh" depuis le 25 août, selon un nouveau bilan annoncé mardi 12 septembre par Joseph Tripura, porte-parole de l'agence de l'ONU pour les réfugiés. Un précédent bilan faisait état de 270 000 réfugiés rohingyas.

Le Conseil de sécurité se réunira mercredi pour discuter du dossier de cette minorité musulmane persécutée. Les Rohingyas sont apatrides, même si certains vivent en Birmanie depuis des générations. Ils n'ont pas accès au marché du travail, aux écoles, aux hôpitaux et la montée du nationalisme bouddhiste ces dernières années a attisé l'hostilité à leur encontre. Inquiètes de la crise humanitaire déclenchée par les violences dans l'Etat de Rakhine (aussi appelé Etat d'Arakan), les Nations unies ont dénoncé un "nettoyage ethnique" de la part de la Birmanie à majorité bouddhiste.

Au Bangladesh, des camps déjà surpeuplés

A la pointe sud-est du Bangladesh, nation pauvre à majorité musulmane, les autorités locales et organisations internationales sont débordées la marée humaine. Malades, blessés pour certains, affaiblis et affamés, les réfugiés arrivent complètement démunis dans une zone où les camps miséreux sont déjà surpeuplés.

Cette nouvelle flambée de violences dans l'Etat de Rakhine, dans une région souvent en proie aux troubles, a commencé à la fin août. Des attaques de rebelles rohingyas contre la police birmane ont déclenché une répression de l'armée.

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